Dans une interview, Kim Dotcom a fait un rapprochement inattendu entre l'intervention de la police contre MegaUpload, son arrestation et le tournage du Hobbit en Nouvelle-Zélande. Selon lui, Warner Bros a fait comprendre au gouvernement néo-zélandais que le tournage de la trilogie dans ce pays dépendait de leur coopération pour contrer MegaUpload. Mais les allégations de Kim Dotcom souffrent d'un manque de preuves.

Le tournage en Nouvelle-Zélande de la trilogie du Hobbit a-t-il dépendu de la fermeture de MegaUpload et de l'arrestation de Kim Dotcom ? C'est la théorie que développe l'ancien patron du service d'hébergement de fichiers en un clic. Dans une interview accordée à la chaîne de télévision australienne ABC, l'Allemand affirme que la destruction de MegaUpload était l'un des critères à satisfaire pour démarrer la production.

"Les cadres de Warner Bros sont venus ici et ont dit au premier ministre néo-zélandais, John Key : 'ces types de MegaUpload nous posent un vrai problème. Le fondateur, vous savez, déménage en Nouvelle-Zélande. Pouvez-vous nous aider ?' Et il l'a fait", a déclaré Kim Dotcom. "Ils sont venus en  Nouvelle-Zélande pour négocier avec John Key pour tourner ici les films du Hobbit".

Kim Dotcom en est sûr : il a été servi sur un plateau d'argent à Hollywood. En échange, l'industrie du cinéma a confirmé le choix de la Nouvelle-Zélande comme lieu de tournage, qui a débuté le 21 mars 2011. L'intervention de la police pour arrêter Kim Dotcom et ses comparses a eu lieu le 19 janvier 2012. Mais les affirmations de Kim Dotcom souffrent d'un manque de preuves.

Sur le papier, cela reste néanmoins une hypothèse plausible. Lorsque Peter Jackson a décidé de réaliser la trilogie du Seigneur des Anneaux, il s'est fortement appuyé sur la Nouvelle-Zélande. C'est son pays natal qui a été choisi pour tourner les scènes des trois films et le réalisateur a fait appel à un maximum de Néo-Zélandais pour composer son équipe technique.

L'immense succès critique et populaire du Seigneur des Anneaux a servi indirectement les intérêts de la Nouvelle-Zélande. Le pays a gagné une visibilité inespérée sur la scène internationale, permettant ainsi de développer son activité touristique. L'industrie cinématographique néo-zélandaise en a également profité, attirant d'autres projets, grâce à des plans gouvernementaux spécifiques.

Mais cela ne reste qu'un faisceau d'indices. En outre, d'autres difficultés ont occupé les esprits à l'époque, autrement plus déterminants sur l'avenir de la trilogie. Il y a notamment eu le départ de Guillermo Del Toro, qui devait à l'origine réaliser la trilogie, les tensions entre Peter Jackson réalisateur et la production et l'apparition d'un conflit professionnel entre certains syndicats d'acteurs et la production.

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