Lorsque des examens se déroulent en France, d’infinies précautions sont prises pour éviter la fuite des sujets. Quand vient le jour des épreuves, les élèves doivent en outre respecter plusieurs consignes afin d’éviter la triche. Cela va de l’interdiction d’utiliser une calculette dans certaines matières au dépôt des cartables au fond de la salle, en passant par l’obligation d’éteindre et de ranger son smartphones.
Évidemment, les dispositions que prennent les autorités pour éviter tout incident ne sont pas parfaites. Il arrive parfois qu’une divulgation survienne avant le jour J. C’est ce qui s’était passé en 2011 lorsqu’une question comptant pour l’épreuve de mathématiques du baccalauréat scientifique avait fuité sur le forum jeuxvideo.com quelques heures avant le début de l’épreuve, conduisant à l’abandon de sa notation.
Mais dans d’autres pays, les mesures que prennent les autorités pour empêcher la fuite des sujets ou, lorsqu’elle survient, limiter sa visibilité sont nettement plus radicales. Ainsi, en Éthiopie, il a été décidé de bloquer l’accès aux réseaux sociaux à deux reprises, du 31 mai au 2 juin puis du 5 juin au 8 juin. La raison ? Des examens concernant des centaines de milliers de jeunes sont organisés à ces moments-là.
« La suspension vise à prévenir la répétition des fuites qui ont eu lieu l’an dernier » a fait savoir un responsable gouvernemental cité par Reuters. « Nous sommes proactifs. Nous voulons que nos étudiants se concentrent et soient libres de la pression psychologique et de la distraction que cela apporte ». Les restrictions d’accès se limitent officiellement aux réseaux sociaux, qui n’ont pas été nommés.
En 2016, la fuite des sujets d’examen sur Internet avait contraint le gouvernement éthiopien — qui a par ailleurs un passif en la matière, avec par exemple l’interdiction de consulter certaines informations concernant l’opposition sur les réseaux sociaux — à annuler les épreuves, produire de nouvelles questions et fixer de nouvelles dates pour vérifier les connaissances des élèves.
Éviter des fuites comme en 2016
Normalement, les restrictions d’accès devraient être levées ce jeudi 8 juin en fin de journée ou le lendemain ; le gouvernement n’avait toutefois pas donné de date de fin au moment de l’activation de la mesure. Selon le site Internet World Stats, il y aurait un peu plus de 11,5 millions d’internautes en Éthiopie (chiffres de mars 2017) pour une population pratiquement dix fois plus nombreuse.
Le blocage de l’accès à Internet en Éthiopie au nom de la bonne tenue des examens n’est pas une mesure isolée. Dans d’autres pays du monde, de l’Algérie à l’Irak, en passant par l’Inde et l’Ouzbékistan, des dispositions similaires ont été prises par les gouvernements en place — parfois confirmés par ces derniers, mais pas toujours — au nom de la lutte contre la triche pendant les épreuves scolaires.
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