En matière de sécurité nationale, la transparence démocratique fait cruellement défaut. Le secret et l'opacité sont la règle, empêchant tout débat sur les programmes de surveillance mis en place par l'exécutif. Or, cette dissimulation alimente inévitablement la suspicion et la défiance des citoyens à l'égard du gouvernement, alors que la réflexion sur la sécurité et la liberté concerne tout le monde.
Les informations communiquées par Edward Snowden, un ancien analyste de la NSA, pourraient-elles changer la donne ? Il faut l'espérer. Car le risque que la raison d'État s'autorise certaines largesses avec l'État de droit est considérable au regard des multiples éléments communiqués dans la presse ces dernières semaines, notamment ceux évoquant la compromission de certaines entreprises.
Aussi faut-il se réjouir de l'initiative de Yahoo, malgré sa participation au programme PRISM, visant à communiquer de nouvelles informations sur la manière dont ses services ont géré cette affaire. Certes, la démarche du portail ne permettra pas de connaître avec exactitude l'efficacité, la portée et l'encadrement de la surveillance électronique employée les USA. Mais c'est un pas supplémentaire vers plus de transparence.
Comme le pointe l'Electronic Frontier Foundation, la requête (.pdf) de Yahoo a donné lieu a un jugement (.pdf) du tribunal chargé du renseignement étranger (FISC) dans lequel il statue que le ministère de la justice aux États-Unis doit déclassifier les documents juridiques et la décision du tribunal FISC montrant de quelle manière Yahoo a cherché à protéger ses usagers en résistant aux requêtes gouvernementales.
Selon le tribunal FISC, le ministère a jusqu'au 29 juillet pour communiquer une estimation du temps qu'il faudra pour procéder à la déclassification des documents en question, et dont certaines portions pourraient demeurer secrètes. De son côté, le gouvernement a fait savoir (.pdf) que d'autres informations pourraient être mises à disposition, précisant ne pas avoir d'objection particulière à cette demande.
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