Apparu il y a quatre ans, le Bitcoin est une monnaie électronique décentralisée dont l'activité se développe en dehors du contrôle d'une quelconque banque centrale. Via des logiciels dédiés, chacun peut participer à la génération de cette monnaie et effectuer diverses transactions. Chacun, sauf les Thaïlandais. Les autorités du pays ont choisi de bannir temporairement son usage.
Selon un communiqué diffusé lundi, la vente et l'achat de Bitcoins sont interdits tout comme est prohibée l'intervention du Bitcoin dans l'achat ou la vente d'un produit ou d'un service. En outre, l'envoi et la réception de Bitcoins avec un tiers situé à l'étranger sont également illicites.
C'est la présentation effectuée par Bitcoin Co. Ltd devant des représentants de la Banque de Thaïlande qui aurait déclenché cette décision. Ces derniers ont pointé l'absence de lois adaptées, de contrôles de capitaux et de la portée du Bitcoin à de multiples facettes financières.
"Bitcoin Co. Ltd n'a donc pas d'autre choix que de suspendre ses opérations le temps que les lois en Thaïlande soient mises à jour pour tenir compte de l'existence de Bitcoin. La Banque de Thaïlande a dit qu'elle va examiner la question, mais n'a pas donné de calendrier précis", poursuit le communiqué.
Si la décision thaïlandaise est une première dans le monde, les craintes exprimées au travers cette décision sont partagées par de nombreuses autres autorités. Les autorités californiennes sont allées jusqu'à demander à la fondation Bitcoin de cesser ses activités, tandis que le régulateur boursier américain a engagé des poursuites contre un usager qui aurait créé un système de Ponzi pour escroquer autrui.
Dans un rapport (.pdf) consacré aux monnaies virtuelles, la banque centrale européenne a ainsi pointé, fin 2012, une inquiétude quant à l'instabilité de la monnaie et l'anonymat qu'elle peut conférer. Cela étant, la banque centrale européenne a également souligné des "aspects positifs en matière d'innovation financière et d'alternative de paiement pour les consommateurs".
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