Mega peine à convertir ses utilisateurs en abonnés. Tandis que la plateforme compte 4 millions d'usagers, les clients ayant souscrit une offre payante sont rares. Si divers facteurs peuvent entrer en ligne de compte, sans doute que la politique anti-piratage de Mega n'est pas étrangère à cet état de fait.

Voilà plus de six mois que Mega est arrivé sur le marché de l'hébergement de fichiers en un clic. Après un démarrage en fanfare, avec un million d'utilisateurs dès le premier jour puis trois millions après un mois d'activité, le site enregistre désormais une croissance plus mesurée. En effet, la plateforme n'a convaincu "qu'un" autre million de venir stocker des fichiers sur ses serveurs.

Si l'adhésion gratuite au service séduit, l'adhésion payante est en revanche beaucoup moins courue. D'après Vikram Kumar, directeur exécutif de Mega, les formules mensuelles n'ont attiré que quelques milliers de clients. Mais l'intéressé se veut rassurant. La société est jeune et doit se faire un nom. Interrogé par ZDNet, Vikram Kumar laisse entendre que la base des usagers payants se développe.

Les formules payantes sont de trois sortes. La première coûte 9,99 euros par mois et donne droit à 500 Go d'espace de stockage et à 1 To de bande-passante. La deuxième est facturée 19,99 euros par mois pour 2 To d'espace disque et 4 To de bande passante. La dernière est vendue 29,99 euros, avec 4 To d'espace de stockage et 8 To de bande passante.

Cet engouement moins prononcé pour les offres de Mega, à la différence de la popularité des formules jadis proposées par MegaUpload, peut sans doute s'analyser au travers de la nouvelle politique anti-piratage du site. En tout cas, la plateforme s'est beaucoup démenée les premières semaines pour montrer à tous, et en particulier aux ayants droit, son désir de légalité.

Quelques semaines après son lancement,  les premières demandes de suppression de contenus ont été traitées avec diligence par la plateforme. Peu après, le service a procédé à la suppression d'office des liens diffusés par des moteurs de recherche spéciaux, comme Mega-Search. Mega a par la suite fixé les lignes rouges à ne pas franchir dans ce domaine, quitte à chasser certains usagers.

Questionné à ce sujet, Vikram Kumar a invité chacun à constater le faible nombre de demandes de retrait que reçoit Mega en comparaison d'autres plateformes, comme YouTube. "Les gens comprennent que Mega n'est pas un bon endroit pour stocker et partager du matériel contrefait", a-t-il expliqué. Et cela, même si des moteurs de recherche spécialisés permettent quand même d'en chercher.

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