En juin dernier, la ministre de la Culture Aurélie Filippetti a confié discrètement une mission à la présidente de la Commission de protection des droits (CPD) de l'Hadopi, Mme Mireille Imbert-Quaretta, afin qu'elle propose une série de propositions "destinée à élaborer les outils opérationnels permettant d'impliquer les intermédiaires techniques et financiers dans la lutte contre la contrefaçon en ligne". Il s'agit de proposer les mesures concrètes qui traduiront le rapport déjà présenté en février 2013 par Mireille Imbert-Quaretta, sur la responsabilité des intermédiaires techniques. En ligne de mire : streaming et téléchargement direct.
Dans ce rapport, MIQ imaginait la création d'une forme de riposte graduée à l'encontre des intermédiaires techniques, en obligeant ces derniers à s'engager dans des accords à filtrer les contenus uploadés par les internautes, faute de quoi ils engageraient leurs responsabilité et risqueraient jusqu'à la saisie de leur nom de domaine et/ou leur blocage par les FAI. Son prochain rapport devrait très fortement s'en inspirer, et s'inscrire dans une longue lignée de propositions qui prennent la question du piratage à l'envers.
"La ministre de la culture et de la communication soutient cette proposition visant à réorienter la lutte contre la contrefaçon en direction des sites qui diffusent ou encouragent la diffusion illicite de contenus protégés", indique le ministère de la Culture dans une réponse au député UMP Jean-Claude Bouchet, qui demandait de renforcer la responsabilité des hébergeurs. "Les outils en question pourront reposer sur des mesures volontaires, telles qu'un accord rassemblant les parties prenantes, voire sur des mesures législatives et règlementaires. Le résultat de ces réflexions devrait être rendu public en janvier 2014", prévient-il au sujet du rapport MIQ.
Restera ensuite à trouver une place dans le calendrier législatif. De quoi laisser un peu de temps au collège de l'Hadopi, qui joue une partie d'échecs interne, d'élaborer sa contre-proposition qui vise à légaliser les échanges non marchands.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Abonnez-vous gratuitement à Artificielles, notre newsletter sur l’IA, conçue par des IA, vérifiée par Numerama !