Aux Etats-Unis, où il subit beaucoup moins d'inquiétudes qu'en Europe sur le respect de la vie privée, Facebook se prépare à donner un important coup d'accélérateur à son outil de reconnaissance des visages, qui permet d'identifier automatiquement les personnes présentes sur une photographie publiée sur le réseau social. Comme le relève Reuters, Facebook a mis à jour ses conditions contractuelles pour lui permettre d'exploiter les photos de profils de ses utilisateurs pour enrichir sa base de données de visages identifiables.
Pour le moment, cette base de données biométriques n'est enrichie qu'à partir des photographies "taggées" par les utilisateurs qui indiquent manuellement qui sont les personnes présentes sur les photos qu'ils publient, en associant un visage à un profil Facebook. Le taggage se fait ensuite automatiquement lorsque Facebook reconnaît les visages dans les photos publiées, le réseau social permettant à ses membres de savoir lorsqu'ils ont été identifiés sur une photo, et de s'opposer s'ils le souhaitent à une telle identification.
Bientôt, Facebook pourrait largement accélérer le processus en ajoutant lui-même à sa base de données les photos de profil de ses quelques 1 milliard d'utilisateurs. Ils pourront toujours choisir de désactiver leur identification sur les photos publiées par des tiers, mais s'ils ne le font pas, ils pourront être identifiés automatiquement dès la première photo publiée. Les membres de Facebook peuvent aussi agir manuellement sur chacune des photos, pour choisir celles les tags qu'ils acceptent de laisser, et les photos avec lesquelles ils préfèrent ne pas être associés.
Introduit avec une autorisation par défaut en 2011, l'outil de reconnaissance faciale n'est plus disponible en Europe depuis septembre 2012, Facebook ayant interrompu le programme suite aux craintes émises par les CNIL européennes. Il avait toutefois prévenu qu'il s'agissait d'une simple suspension temporaire.
Pour le moment, le service est toujours désactivé, et les conditions d'utilisation de Facebook n'ont pas bougé dans leur version française.
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