Les ordinateurs portables et les tablettes ne seront pas bannis des cabines dans les vols se rendant aux États-Unis. Du moins, pas dans un avenir proche. Après des mois de valse-hésitation, Washington a renoncé à généraliser cette mesure déjà en vigueur sur les avions décollant depuis les aéroports situés dans certains pays du Maghreb et du Moyen-Orient.
C’est John F. Kelly, le secrétaire à la sécurité intérieure, qui s’est chargé d’annoncer la nouvelle. En clair, les voyageurs se rendant aux États-Unis par avion pourront garder leur équipement électronique, y compris les terminaux de grande taille. Par contre, si les USA abandonnent l’interdiction générale de ces appareils en cabine, des inspections plus poussées encore seront mises en œuvre.
En clair ? Il s’agira d’effectuer des contrôles « plus complets » sur les passagers et des « vérifications accrues » sur les appareils électroniques qui seront à bord. On devine que ces vérifications visent surtout à regarder l’intérieur des ordinateurs portables et des tablettes, afin de s’assurer qu’aucun engin explosif ne s’y trouve. La crainte d’un équipement piégé est en effet à l’origine du durcissement des règles américaines.
« Il existe une menace bien réelle, de nombreuses menaces contre l’aviation. Les terroristes sont vraiment obsédés par cette idée de faire exploser un avion en vol, surtout si c’est un avion américain », expliquait fin mai John F. Kelly. Depuis mars, les vols directs venant d’Arabie saoudite, d’Égypte, des Émirats arabes unis, de Jordanie, du Koweït, du Liban, du Maroc, de Tunisie, de Turquie et du Qatar sont concernés.
Outre les vérifications accrues au niveau des entrailles des terminaux pour vérifier l’absence de bombe et, le cas échéant, être en mesure de la neutraliser et d’arrêter le propriétaire de l’équipement piégé, il n’est pas impossible que les douaniers profitent de l’occasion pour accentuer leurs contrôles sur le contenu électronique des ordinateurs portables et des tablettes.
À ce propos, l’Electronic Frontier Foundation, une organisation américaine de premier plan en ce qui concerne la défense des libertés dans l’environnement numérique, a écrit un guide expliquant comment protéger ses données, à la fois celles figurant dans les terminaux et celles se trouvant dans le « cloud », afin de protéger sa vie privée lorsque vous arrivez à la frontière américaine.
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