Il va y avoir du changement au sein de la Commission européenne. Dans l’équipe menée par Jean-Claude Juncker, Mariya Gabriel va très bientôt faire ses premiers pas en tant que commissaire en charge du numérique. La Bulgare de 38 ans a en effet vu sa nomination être valisée le mardi 4 juillet par le Parlement européen. Elle travaillera notamment avec Andrus Ansip, en charge du marché unique numérique.
« Mariya Gabriel soutiendra la mise en œuvre de la stratégie du marché unique numérique adoptée en mai 2015. Elle contribuera à [sa] réalisation en aidant à jeter les bases de l’Europe numérique du futur », commente la Commission, citant les réseaux télécoms à l’échelle continentale, les services numériques transfrontaliers et les start-ups européennes innovantes.
L’arrivée de Mariya Gabriel au sein de la Commission européenne est le fruit d’un jeu de chaises musicales à Bruxelles. Comme le pointe L’Informaticien, sa compatriote, Kristalina Georgieva, qui était en charge du budget, est partie à la Banque Mondiale. Son poste a été récupéré le 1er janvier Günther Oettinger, un Allemand, qui a alors cédé son portefeuille à la société et à l’économie numériques.
Depuis six mois, c’est donc l’Estonien Andrus Ansip, malgré sa double casquette de vice-président de la Commission européenne et de responsable du marché unique numérique, qui a dû assurer l’intérim. L’intéressé a évidemment salué le vote du Parlement européen sur Twitter, car cette nomination signifie qu’il va pouvoir enfin transférer à sa nouvelle collègue les dossiers qu’il avait provisoirement récupérés.
Choisie le 10 mai par le gouvernement bulgare après plusieurs mois de flottement, la nouvelle commissaire européenne a dû se plier à la la traditionnelle audition devant les membres du Parlement, le 20 juin dernier. Mais si cet examen a été satisfaisant sur la forme, celui-ci s’étant « passé en douceur », selon L’Usine Digitale, et « dans un français irréprochable », le fond a été un peu plus décevant.
Nos confrères ont ainsi noté que Mariya Gabriel « n’a pas vraiment été bousculée par ses anciens collègues ». Et quand des questions un peu plus sensibles sont apparues au cours des deux heures d’entretien, elle s’est montrée « parfois évasive », pointe Contexte, en citant le chiffrement ou la responsabilité des plateformes. Cela n’a pas non plus échappé à Julia Reda, la députée du Parti pirate.
Elle s’est parfaitement inscrite dans la ligne de la Commission européenne
Quoiqu’il en soit, la Bulgare « s’est inscrite parfaitement dans la ligne de l’exécutif européen », observe Contexte. Il lui reste désormais à franchir un obstacle, celui de l’approbation du Conseil de l’Union européenne, ce qui devrait être une formalité, l’intéressée ayant franchi toutes les étapes avec succès (le président de la Commission, Jean-Claude Juncker, l’avait reçue le 16 mai pour un entretien avant de valider sa candidature).
Spécialiste des questions internationales du fait de sa formation (elle a obtenu un master en politique comparée et relations internationales à l’école doctorale de sciences Politiques de Bordeaux, ce qui explique sa connaissance du français, après un diplôme en langues bulgare et française obtenu en Bulgarie), elle devra toutefois faire ses preuves sur les problématiques numériques, qui étaient jusqu’à présent assez éloignées de son travail.
L’intéressée est toutefois « reconnue comme une grande travailleuse depuis son entrée au Parlement européen en 2009 », pointe L’Usine Digitale. Son activité parlementaire parle d’ailleurs pour elle, puisqu’elle a rédigé pas moins de 22 rapports (lui permettant d’être classée en quatrième position dans l’actuel classement du Parlement, selon le suivi effectué par le site VoteWatch).
Membre du Parti populaire européen (PPE), Mariya Gabriel a fait partie de plusieurs commissions parlementaires, souligne par ailleurs Euractiv, en particulier celles des libertés civiles et des relations avec les pays du Maghreb. Après un premier mandat effectué entre 2009 et 2014, Mariya Gabriel avait été réélue en 2014 au Parlement européen.
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