Il est des sujets où la coopération transatlantique fonctionne à merveille. C'est le cas par exemple de la lutte contre la contrefaçon, notamment sur Internet. À quelques semaines des fêtes de fin d'année, période faste où nombreux seront ceux à commander en ligne pour garnir le pied du sapin, les autorités américaines et européennes ont prouvé une fois encore leur grande convergence de vues en la matière.
Sur Twitter, l'office de police criminelle de l'Union européenne (Europol) a annoncé avoir organisé la saisie de 690 noms de domaine suspectés d'avoir favorisé la vente de biens contrefaits. Cette action, qui a notamment mobilisé la gendarmerie nationale et les douanes françaises, avait un caractère tout à fait international, avec la participation des douanes américaines et hong-kongaises.
Née en 2010 aux États-Unis sous le nom d'In Our Sites, cette stratégie a pour l'instant abouti à la neutralisation de 2550 adresses. Celle-ci semble en tout cas prendre de l'ampleur, au regard du nombre croissant de domaines concernés à chaque intervention. On se souvient qu'à l'été 2010, seuls neuf sites étaient concernés, puis 70 et ainsi de suite.
L'opération, organisée opportunément trois semaines avant Noël, vise à éviter que des internautes achètent par mégarde ou volontairement des contrefaçons. Mais il s'agit aussi, selon le directeur d'Europol, d'adresser un message clair à ceux qui prospèrent sur ce commerce : ils ne seront en sécurité nulle part. La participation des autorités chinoises, pays vivement touché par la contrefaçon, est là pour l'expliciter.
Désormais, les domaines saisis – dont la liste n'a pas été communiquée par les autorités – affichent un encart d'avertissement expliquant les raisons de cette opération. Selon les douanes, ces sites proposaient produits de luxe, des jouets, des chaussures, des téléphones mobiles, des écouteurs, des vêtements de sport et divers appareils électroniques.
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