Pourquoi se priver d'être son propre média, quand les sites officiels de l'Etat sont particulièrement bien indexés par Google, et qu'Internet permet de se passer des médias traditionnels et de leurs questions (en principe) embarrassantes pour s'adresser directement aux Français ?

L'an dernier, il y a presque exactement un an, le site officiel du Gouvernement avait déjà inventé le concept osé de la première "interview exclusive" de la porte-parole du Gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem (depuis le terme "exclusive" a disparu du site officiel, sauf dans l'URL, mais on le retrouve dans la version mise en cache par Archive.org) :

Depuis, le Gouvernement multiplie les interviews exclusives avec ses propres membres du Gouvernement. La formule est rodée et s'intitule "5 jours, 5 questions". Pendant une semaine, le vrai-faux journaliste officiel de l'ORTF 2.0 publie une question/réponse par jour, sur un sujet de compétence du ministre concerné.

Ont ainsi été passés au grill la ministre des sports Valérie Fourneyron, le ministre de l'agriculture Stéphane Le Foll, la ministre des personnes âgées Michèle Delaunay, ou encore, cette semaine, le ministre de l'éducation Vincent Peillon.

Ce qui offre une formulation assez curieuse. "En 2014, le chantier prioritaire de la refondation de l'école de la République se poursuit. Avec de nouvelles étapes essentielles : la mise en oeuvre de la réforme des rythmes scolaires sur tout le territoire, mais aussi l'évolution des métiers, la refonte des programmes ou encore la réforme de l'éducation prioritaire. Pour en parler, Vincent Peillon est notre premier invité de l'année". Un ministre du Gouvernement invité par le Gouvernement, il fallait y penser. Après l'autobiographie, l'auto-interview.

Découvrez les bonus

+ rapide, + pratique, + exclusif

Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.

Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci

Il y a une bonne raison de ne pas s'abonner à

Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.

Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :

  • 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
  • 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
  • 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.

Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Marre des réseaux sociaux ? Rejoignez-nous sur WhatsApp !