Ce jeudi 3 août, les FAI chinois et les fournisseurs de services cloud se sont livrés, à la demande du gouvernement, à un exercice long de 3 heures consistant à vérifier leur réactivité « en cas d’urgence », comme le rapporte Reuters.
Le but de la manœuvre ? Couper l’accès à des sites jugés « dangereux » le plus rapidement possible tout en rapportant les éléments utiles à la police (les infos de contact, les adresses IP, l’emplacement des serveurs…). En conséquence, plusieurs entreprises comme 21Vianet Group et VeryCloud ont averti leurs utilisateurs de potentielles perturbations avant de procéder à l’exercice. Une source citée par Reuters a confirmé la tenue de cet exercice mais n’a pas souhaité élaborer.
Le gouvernement chinois, qui multiplie les mesures restrictives sur le web, a justifié cette simulation par la nécessité d’« améliorer la sécurité en ligne pour le 19e congrès du Parti communiste chinois [qui doit acter, à l’automne, le nouveau mandat de 5 ans de Xi Jinping] et de s’attaquer au problème des petits sites qui propagent des informations dangereuses. ».
Grand pare-feu et chasse aux VPN
La manœuvre intervient quelques jours après la suppression d’applis VPN par Apple — et l’appel d’un partenaire local d’Amazon à ses utilisateurs pour qu’ils n’utilisent pas ces réseaux privés virtuels permettant de contourner la censure opérée par le gouvernement mais interdits depuis janvier 2017.
Les autorités chinoises, qui ont aussi bloqué certaines fonctionnalités de WhatsApp en juillet, ont récemment veillé à ce qu’aucune information ne circule au lendemain de la disparition Liu Xiaobo, dissident chinois et prix Nobel de la paix, grâce au grand pare-feu qui régit la vie des internautes chinois.
La Chine n’est pas le seul pays à asseoir sa mainmise sur le web. La Russie vient quant à elle d’adopter une loi qui interdira les VPN à partir du 1er novembre 2017, à l’approche de l’élection présidentielle de mars 2018.
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