Charlottesville, Virginie, 43 000 âmes, n’est pas un temple du progressisme. Toutefois, de là à accueillir un rassemblement de nazillons, il y a un pas. Or c’est là que se tiendra ce week-end Right Rally réunissant des racistes de tout le pays pour un rassemblement. Mais Airbnb et des hôtes semblent remontés contre ce barbecue géant à tendance KKK, la grogne des propriétaires et des utilisateurs a poussé la startup à virer de son service les apprentis confédérés et annuler les réservations, une semaine avant la fête des suprémacistes.
Selon des captures d’écran que l’on trouve sur Twitter — publiées par les comptes de nazillons internautes — Airbnb désactiverait les comptes sous prétexte qu’ils violent les chartes du service. La nouvelle s’est rapidement répandue parmi les proches de l’extrême droite qui dénoncent la politique de la startup.
La société aurait en outre fait la chasse aux nazis en surveillant les logements que ces derniers plébiscitaient sur la page néonazie The Daily Stormer. Cette dernière avait annoncé son souhait de participer au Rally.
https://twitter.com/EarthBoisRDumb/status/894005760421703680
De son côté, Airbnb assume et détaille ses intentions et ses raisons : « En 2016, nous avons dévoilé les engagements d’Airbnb pour la communauté, qui reflètent nos valeurs pour faire perdurer notre mission : ceux qui sont membres de la communauté Airbnb acceptent les autres qu’importe leur ethnie, leur religion, leurs origines, leurs handicaps, leur sexe, leur identité de genre, leur orientation sexuelle ou leur âge.
Nous avons demandé à chaque membre d’Airbnb de signer cet engagement. Or quand, à travers nos processus de vérifications ou grâce à des signalements de notre communauté, nous déterminons que certains utilisateurs pourraient avoir un comportement inadéquat pour nos engagements communautaires, nous avons des réponses appropriées. Dans ce cas, la suppression des comptes de la plateforme. »
Les joyeux encapuchés ont-ils oublié qu’Airbnb, c’était avant tout une multitude d’individus qui acceptent de les accueillir chez eux ?
A priori, personne n’aime héberger des nazis, d’autant que la firme semble légitime dans son rôle : la communauté de ses utilisateurs n’est effectivement pas une simple clientèle au sens traditionnel, mais des utilisateurs qui doivent apprendre à vivre ensemble et se faire confiance pour que les transactions entre individus se passent cordialement et perdurent. Prendre le risque de garder un nazi dans cette communauté, c’est s’exposer de nouveau aux différentes polémiques sur les propriétaires racistes ou homophobes qui avaient entaché l’image de la startup.
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