Si la censure sur internet est monnaie courante en Chine — notamment concernant les opposants politiques —, son voisin dans la région, l’Inde, n’hésite pas non plus à en faire usage. En 2012, Wordpress s’était vu refuser l’accès au web indien, tandis que plus d’une trentaine de sites, dont Vimeo et GitHub, avaient été bloqués en 2015.
Dernier blocage en date : le site de l’organisation Internet Archive, et son moteur de recherche Wayback Machine, vient d’être bloqué pour plusieurs fournisseurs d’accès, dont Airtel — premier opérateur du pays avec 25 % de part de marché — ou MTNL. Le site est l’un des moyens de retrouver de nombreuses pages web qui ne sont plus en ligne et offre l’accès au total à plus de 300 milliards de pages. Il semblerait, cela dit, que la page soit encore accessible pour certains en utilisant https:// plutôt que http:// avant l’URL.
Aucune explication du gouvernement indien
Depuis le 8 août 2017, plusieurs internautes indiens ont ainsi observé, en voulant se connecter à la Wayback Machine, le message suivant à la place de la page d’accueil : « L’URL demandée a été bloquée à la suite des directives du ministère des Télécommunications et du gouvernement indien. Veuillez contacter l’administrateur pour plus d’informations. »
Les informations, ni les fournisseurs d’accès ni les gestionnaires du site ciblé ne les ont reçues. Contacté par la rédaction de Medianama, Chris Butler, un responsable d’Internet Archive, explique ne pas avoir été contacté par le gouvernement indien et avoir vu ses demandes d’explication auprès des services concernés totalement ignorées depuis presque 24 heures.
Difficile de savoir quelles sont les raisons derrière ce blocage. Le site d’information indien sur le numérique souligne que la Wayback Machine est le seul site où sont encore disponibles des documents concernant l’Aadhaar, le système d’identification de la population indienne géré par l’Unique Identification Authority of India. Un système de fichage loin d’être populaire.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Abonnez-vous gratuitement à Artificielles, notre newsletter sur l’IA, conçue par des IA, vérifiée par Numerama !