La contre-attaque a-t-elle été efficace ? Ce mardi, une journée de protestation était organisée aux États-Unis pour interpeller les élus sur la surveillance globale mise en œuvre par la NSA et dont l'existence a été révélée l'année dernière par Edward Snowden. Si l'évènement a été essentiellement américano-centré, des initiatives diverses ont émergé à l'étranger et notamment en France.
Selon les statistiques fournies par le mouvement "The Day We Fight Back" ("le jour où nous contre-attaquons"), la mobilisation pendant la journée du 11 février a été vive. 85 737 coups de téléphone ont été passés et 176 701 courriers électroniques ont été envoyés aux membres du congrès américain, afin de les sensibiliser aux problématiques graves de l'espionnage de masse.
Cependant, les Américains ne sont pas les seuls concernés par cet enjeu. Conscient qu'il s'agit d'un sujet international, le mouvement "The Day We Fight Back" a mis à disposition une pétition pour les citoyens des autres pays, afin qu'ils puissent eux aussi marquer leur mécontentement. Là encore, la mobilisation a été forte : 236 798 signatures ont été enregistrées au cours de la journée du 11 février.
Quel impact politique ?
Il reste toutefois une question : cette journée de mobilisation aura-t-elle des répercussions réelles au niveau politique ? Difficile à dire. Pour Trevor Timm, cofondateur et directeur exécutif de la Freedom of the Press Foundation, interrogé par Techcrunch, le fait que les électeurs montrent à leurs élus que la politique actuellement menée ne leur convient pas pourrait les inciter à freiner des quatre fers.
Ce que Trevor Timm espère en particulier, c'est que cette mobilisation incite la classe politique à soutenir l'USA Freedom Act, qui vise à interdire la collecte massive de données, plutôt que de se ranger derrière Dianne Feinstein, qui sponsorise la proposition de loi FISA Improvements Act et dont le but est d'intégrer dans la loi les programmes de surveillance de la NSA, au lieu d'entamer une nécessaire réforme.
On remarquera au passage que certains géants du web, pourtant impliqués de force dans certains programmes de la NSA, comme PRISM, sont finalement sortis de leur réserve et se sont rangés du côté des internautes. C'est le cas de Google, qui a demandé une révision de la législation sur la surveillance, et de Microsoft, qui a plaidé pour la même chose.
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