La Commission européenne a annoncé l'établissement de normes de base pour les voitures connectées, que les constructeurs devront suivre. Ces normes doivent permettre aux véhicules de communiquer entre eux, mais aussi avec les infrastructures routières.

Si les États-Unis font la course en tête dans l'autonomisation des véhicules, qu'il s'agisse du plan technique ou du plan législatif, des initiatives encourageant les transports intelligents émergent un peu partout, à l'image de l'Union européenne. Sur le Vieux Continent, les industriels et les pouvoirs publics voient d'un bon œil les voitures connectées, ne serait-ce que pour améliorer la sécurité routière.

À cette fin, il est absolument nécessaire que les constructeurs automobiles s'entendent sur des normes communes pour que les automobiles puissent communiquer entre elles. En conséquence, la Commission européenne a fait savoir ce mercredi que l'Institut européen des normes de télécommunications (ETSI) et le Comité européen de normalisation (CEN) ont justement défini des standards de base.

Réclamées par la Commission européenne, ces normes ne serviront pas seulement à la communication entre les véhicules. Elles permettront aussi aux voitures d'échanger avec les infrastructures routières, qui seront progressivement mises à niveau afin d'accompagner le mouvement. Selon Bruxelles, les premières automobiles intelligentes arriveront sur les routes européennes l'année prochaine.

En France aussi

Dans l'Hexagone, signalons la tenue ce mardi d'une conférence nationale portant sur les transports intelligents en présence de Frédéric Cuvillier, le ministre délégué aux transports. À cette occasion, il a annoncé le "déploiement expérimental de plus de 3000 véhicules communicants sur 2000 km de routes connectées", sur cinq ou six sites pilotes (Île-de-France, Bordeaux, Isère…).

Selon le ministère, "les routes et les véhicules communiqueront grâce à des bornes en bord de route et des récepteurs Wifi dans les véhicules, via les réseaux publics de téléphonie mobile. Les voitures envoient leur position, leur vitesse et peuvent signaler des obstacles (objets sur la chaussée, véhicule à contre-sens)".

À l'inverse, le réseau routier "informe les automobilistes via une tablette connectée fixée sur le tableau de bord (vitesse autorisée, chantiers en cours, accidents signalés)". On peut également imaginer que ces dispositifs aideront à fluidifier la circulation, en relevant la présence d'embouteillages avant de proposer un trajet alternatif, bien que certains appareils GPS proposent déjà une telle fonctionnalité.

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