Créateur à 18 ans d’une société spécialisée dans les vidéos filmées depuis des drones, un jeune lycée de Nancy est poursuivi pour « mise en danger de la vie d’autrui », après avoir réalisé une vidéo de sa ville sans autorisation.

Il s’agit certainement de la volonté d’en faire un exemple pour éviter que les drones ne se multiplient dans les ciels des grandes métropoles françaises. Car l’on ne comprend pas très bien, sinon, pourquoi le procureur de de la République de Nancy a décidé de poursuivre en justice un jeune lycée de 18 ans, dont le seul fait d’arme n’est pas d’avoir vendu de la drogue aux carrefours ou d’avoir tagué des insultes sur les murs de sa ville, mais simplement de l’avoir filmée sous son meilleur jour, pour réaliser une vidéo aussi réussie que spectaculaire.

Le jeune homme, malgré son jeune âge a déjà créé deux sociétés, dont l’une (Golox) est spécialisée dans les caméras GoPro montées sur des drones. Il a voulu faire la démonstration de sa maîtrise technologique avec des plans impressionnants filmés à 90 mètres de hauteur :

https://youtube.com/watch?v=Or_UBTvL5Rw%3Ffeature%3Dplayer_embedded

Selon le parquet, le jeune homme et sa société auraient dû demander l’autorisation préfectorale de survoler la municipalité, ce qu’il n’a pas fait. Le ministère public considère qu’il y a donc eu mise en danger de la vie d’autrui, du fait du risque que l’engin ne finisse par s’écraser sur la foule.

Selon l’article 223-1 du code pénal, « le fait d’exposer directement autrui à un risque immédiat de mort ou de blessures de nature à entraîner une mutilation ou une infirmité permanente par la violation manifestement délibérée d’une obligation particulière de prudence ou de sécurité imposée par la loi ou le règlement est puni d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende« . Le tribunal devrait cependant se montrer très compréhensif, et limiter la sanction à une amende symbolique.

« La rumeur dit que c’est un concurrent en colère qui a alerté les autorités« , précise France Info. « Thomas est rattrapé par la direction de l’aviation civile pour un sérieux rappel à l’ordre. Et puis lundi dernier par les gendarmes qui le convoquent. Car le jeune Thomas a visiblement ignoré deux arrêtés de 2012 qui régissent l’utilisation d’aéronefs pilotés. Les utilisateurs doivent notamment passer une formation similaire à celle des pilotes d’avions et obtenir une autorisation particulière lorsqu’ils souhaitent faire voler un drone au-dessus d’un espace urbain« .

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