En juillet dernier, les leaders de la tech s’insurgeaient contre l’interdiction des personnes transgenres dans l’armée américaine décrétée par Donald Trump sur Twitter. Une telle levée de boucliers est désormais coutumière dans le secteur depuis la prise de fonction du quarante-cinquième président des États-Unis — en janvier 2017, la Silicon Valley avait déjà pris la parole pour réagir au MuslimBan.
Plus récemment, ce sont Microsoft, Facebook et Apple qui ont manifesté leur opposition à l’égard de Donald Trump au sujet d’un autre de ses projets de réforme anti-immigration. Le républicain envisagerait en effet de supprimer le programme Daca (acronyme de « Deferred Action for Childhood Arrivals ») instauré par son prédécesseur démocrate à la maison blanche.
Depuis juin 2012, ce programme permet à plus de 750 000 immigrants, entrés clandestinement sur le territoire américain alors qu’ils étaient mineurs, de prolonger de deux ans leur durée de séjour aux États-Unis. Ainsi, ces clandestins surnommés « dreamers » voient la date de leur expulsion reportée et la durée de leur éligibilité à un contrat de travail prolongé.
« Les dreamers méritent notre respect »
Tim Cook vient de prendre personnellement position contre la volonté de Donald Trump de supprimer le texte. « 250 de mes collègues sont des dreamers. Je les soutiens. Ils méritent notre respect en tant qu’égaux, et une solution fondée sur les valeurs américaines », a écrit le directeur général d’Apple dans un tweet.
Il y a quelques mois, le dirigeant de la marque à la pomme n’avait pas infirmé l’information selon laquelle Apple aurait promis à Donald Trump la construction de nouvelles usines sur le sol américain. Avec ce tweet, Tim Cook semble désormais entériner sa volonté de prendre ses distances avec l’actuel président des États-Unis.
Dans leur lettre commune publiée le 31 août, les responsables de plusieurs entreprises avaient déclaré que les « dreamers sont essentiels au futur de nos entreprises et de notre économie » et contribuent à leur donner un « avantage concurrentiel mondial. » Une déclaration à laquelle Paul Ryan, président de la chambre des représentants, a répondu en estimant qu’il relevait des prérogatives du Congrès de régler la question.
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