L’opposition de Microsoft et d’Apple — parmi d’autres grandes entreprises de la tech — n’a visiblement pas suffi à convaincre Donald Trump de faire machine arrière sur le programme Daca (Deffered Action for Childhood Arrivals). Son administration vient d’annoncer sa suppression, ce mardi 5 septembre, alors qu’il permettait, depuis son adoption par Barack Obama en 2012, à plus de 750 000 jeunes immigrants arrivés clandestinement sur le territoire américain de continuer à vivre et travailler légalement aux États-Unis.
Comme l’a expliqué le ministre de la Justice, Jeff Sessions, la disparition du Daca est prévue pour mars 2018, le temps de laisser les parlementaires trouver une solution alternative potentielle. Barack Obama avait en effet adopté le Daca par décret afin de pallier temporairement le problème face à l’impasse parlementaire. Le Daca a depuis bénéficié à 752 154 personnes.
Sur Twitter, Donald Trump a également prôné une potentielle solution au Congrès, même s’il est bien conscient qu’un accord entre Républicains et Démocrates, divisés sur la question, paraît hautement improbable : « Le Congrès a désormais 6 mois pour légaliser le Daca (ce que l’administration Obama a été incapable de faire). S’ils n’y parviennent pas, je me repencherai sur le problème ! »
Apple promet d’aider à trouver une solution législative
Malgré cette suppression annoncée, Apple et Microsoft n’entendent pas baisser les bras. La firme à la pomme entend ainsi proposer une aide juridique et des conseils à ses 250 dreamers — du nom des bénéficiaires du programme –, comme l’a indiqué Tim Cook à ses salariés dans un message interne obtenu par Recode.
Le patron d’Apple, « profondément atterré » par cette décision, promet en outre que l’entreprise « travaillera avec les élus du Congrès des deux camps pour trouver une solution législative qui offrira une protection permanence aux Dreamers du pays. »
De son côté, Microsoft, dont le patron, Satya Nadella, avait rappelé son parcours d’immigré indien avant l’officialisation de la mesure, s’est engagé à protéger ses 39 dreamers. Dans un article publié sur son blog, Brad Smith, président et directeur juridique de l’entreprise, affirme : « Notre engagement est clair. Si le Congrès n’adopte pas de loi, notre entreprise exercera ses droits légaux pour aider à protéger nos [39] salariés. Si le gouvernement tente d’expulser l’un d’entre eux, nous leur fournirons un avocat payé par nos soins. »
Le patron de Facebook, qui s’était engagé contre cette décision en mobilisant son collectif sur l’immigration, FWD.us, a quant lui fustigé, sur son compte, un « jour triste » pour les États-Unis : « Il est particulièrement cruel de vanter le rêve américain à des jeunes gens, de les encourager à sortir de l’ombre pour faire confiance à notre gouvernement, puis de les punir pour l’avoir fait. »
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