Les révélations d’Edward Snowden sur le programme PRISM ont permis aux internautes du monde entier de prendre conscience des très nombreuses données personnelles que détient Google sur ses utilisateurs, qui pourraient être exploitées notamment dans le cadre de demandes administratives ou judiciaires. Pour tenter de rassurer les internautes, le géant américain a mis en ligne jeudi une vidéo au ton humoristique, qui explique les procédures que suit Google lorsqu’il reçoit une réquisition judiciaire aux Etats-Unis :
https://youtube.com/watch?v=MeKKHxcJfh0%3Frel%3D0
La firme de Mountain View affirme ainsi que lorsqu’elle reçoit une ordonnance judiciaire émanant d’un juge américain, elle commence par en vérifier la proportionnalité et par combattre les demandes qui seraient trop vastes à ses yeux. Elle négocierait alors avec les enquêteurs pour limiter la transmission de données aux seules informations utiles à l’enquête, puis informerait l’utilisateur que des informations ont été transmises aux autorités judiciaires.
Google ajoute qu’il doit parfois aller lui-même au tribunal pour authentifier les données qu’il a transmises et qui sont exploitées au tribunal. « Voilà comment nous répondons aux mandats de perquisitions des Etats-Unis, en travaillant dur pour protéger nos utilisateurs et leur vie privée« , conclut la firme.
La vidéo ne vaut cependant que pour les demandes émanant de la justice américaine. Elle ne concerne ni les demandes administrative’s adressées directement par les services secrets, ni les demandes reçues d’autres pays.
Selon son Transparency Report, la France est désormais le deuxième pays au monde le plus demandeur de renseignements sur les utilisateurs, avec 2 750 réquisitions reçues par Google au deuxième semestre 2013. Sur cette période, seulement 51 % des demandes ont été satisfaites en tout ou partie par le groupe américain, loin derrière les 83 % de requêtes émanant des Etats-Unis.
« Nous examinons chacune des demandes pour nous assurer qu’elle respecte à la fois l’esprit et le texte de la loi, et sommes parfois amenés à refuser de fournir les informations demandées ou à les limiter« , explique Google. Ce qui implique qu’à ses yeux, une demande sur deux formulée en France au deuxième semestre 2013 n’a pas respecté « à la fois l’esprit et le texte de la loi« , et qu’il a donc décidé de ne pas y répondre.
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