Snap. Inc, éditeur du réseau social, a dû reculer face à la pression saoudienne : les autorités ont exigé de la startup d’Evan Spiegel un blocage définitif des contenus produits par le réseau qatari Al Jazeera. Déjà victime de nombreuses censures dans le golfe Arabique, la rédaction de Doha se voit de nouveau bloquée sur une plateforme.
Il est nécessaire de lier cette guerre informationnelle avec l’entreprise d’isolement du Qatar débutée par l’Arabie Saoudite il y a trois mois : alors que le blocus est durablement installé autour de la péninsule, le média qatari subit les dommages collatéraux de la crise diplomatique.
Suivre la loi
Snapchat se trouvait alors au cœur du cyclone : alors que les sites et la chaîne ont déjà été bloqués, la plateforme continuait de publier le contenu d’Al Jazeera dans le hub Discover. Mais les autorités saoudiennes ont exigé de la startup qu’elle retire les contenus du réseau au risque sinon de rendre l’application illégale. Contacté, Snap. Inc répond à Numerama : « Nous nous efforçons de nous conformer aux règles locales des pays où nous opérons. »
La startup a été contactée par le commission des Communications et des Technologies d’informations du Royaume, sur ordre du ministre de la Culture et de l’Information. Selon les autorités, la chaîne Discover d’Al Jazeera violerait l’article 9 de la loi de la presse saoudienne et l’article 6 de la loi contre la cybercriminalité du royaume.
Snap précise qu’Al Jazeera est toujours publié et édité sur sa plateforme à travers le Moyen-Orient, les EAU, le Bahrain, l’Égypte, le Koweït, l’Irak, la Jordanie, le Liban, la Libye, le Yémen et l’Oman ainsi que le Qatar ont toujours accès aux différentes éditions de la chaîne de Doha.
Très important marché technologique, l’Arabie Saoudite dispose d’un vaste vivier d’utilisateurs de Snapchat. Il s’agit d’un des pays du Moyen-Orient au plus haut taux d’adoption du smartphone et des technologies qui lui sont liées.
Durablement installée entre Doha et Ryiad, la crise diplomatique semble partie pour durer alors que la première négociation de l’embargo a échoué début septembre.
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