Avec du retard sur de très nombreux pays, la France a annoncé qu'elle rejoignait l'Open Government Partnership (OGP), pour étendre et diffuser ses pratiques de gouvernement ouvert.

A l'occasion d'une déclaration conjointe (.pdf) du président François Hollande et de son homologue mexicain Enrique Peña Nieto, la France a annoncé la semaine dernière qu'elle rejoignait l'Initiative pour un Gouvernement ouvert (ou Open Governement Partnership, OGP), dont le Sommet se tiendra l'an prochain au Mexique.

François Hollande s'est dit "persuadé que la transparence, l'intégrité et la participation des citoyens aux décisions qui les concernent sont les piliers de la démocratie", et souhaite que la participation de la France à l'OGP puisse lui permettre de partager son expérience en matière d'Open Data. Les 24 et 25 avril prochain, la France organisera la Conférence de Paris dédiée à l'Open Data et l'Open Gov.

Lancé en 2011, l'Open Government Partnership rassemble déjà une soixantaine de pays qui partagent leurs bonnes pratiques en matière d'accessibilité des données publiques, de transparence des processus décisionnels, de lutte contre la corruption, de démocratie participative, de financements des partis politiques, de protection des lanceurs d'alertes, etc., etc.

Le fait d'adhérer à l'OGP n'emporte que peu d'engagements de la part de la France. Les états membres de l'organisation doivent uniquement s'engager à travailler avec la société civile pour déployer un "plan d'action" visant à améliorer les pratiques de gouvernement ouvert, et à le mettre en oeuvre dans le temps négocié avec les parties prenantes. 

Selon les règles de l'OGP, la France aura jusqu'au 31 mars 2015 pour préparer et préparer son plan d'action. Elle devrait pour cela entendre différentes organisations de la société civile comme Regards Citoyens, l'Open Knowledge Foundation France, ou encore République Citoyenne. Le gouvernement devrait à cette occasion se voir soumettre l'adaptation française du Guide pour un Gouvernement Ouvert (.pdf), en cours d'élaboration, qui synthétise les demandes des organisations civiles.

Reste à voir si un "Gouvernement Ouvert" renforcé sera suffisant pour aboutir à des décisions plus démocratiques. Une très récente étude (.pdf) américaine basée sur l'examen du contenu de 1 779 politiques publiques démontre qu'aux Etats-Unis, les groupements massifs de citoyens ont une influence quasi nulle sur le contenu des lois et règlements, alors que les élites économiques sont très fortement satisfaites par les politiques édictées. Un constat qui pourrait sans doute se faire aussi en Europe.

Découvrez les bonus

+ rapide, + pratique, + exclusif

Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.

Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci

Il y a une bonne raison de ne pas s'abonner à

Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.

Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :

  • 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
  • 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
  • 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.

Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Vous voulez tout savoir sur la mobilité de demain, des voitures électriques aux VAE ? Abonnez-vous dès maintenant à notre newsletter Watt Else !