Aux Etats-Unis, la reconnaissance faciale a été utilisée pour la première fois de façon déterminante pour identifier le suspect d’un braquage.

Voilà une bonne publicité pour les services de police qui demandent à pouvoir mettre en place des systèmes de reconnaissance faciale en utilisant les caméras de surveillance et des bases de données de visages. A Chicago, un homme de 22 ans accusé d’avoir réalisé un braquage à mains armées est le premier condamné à avoir été arrêté grâce au système NeoFace vendu à la ville par NEC.

Pour identifier le coupable, les policiers ont utilisé le logiciel pour comparer une photo prise par une caméra de vidéosurveillance à une base de 4,5 millions de « mugshots », les photos prises par les policiers lors de l’arrestation de suspects. Une fois le nom du jeune homme de 22 ans apparu en tête des résultats les plus probables, la police a demandé à des témoins de confirmer qu’il s’agissait bien du même homme, lequel a finalement avoué les faits.

Selon les propres aveux de NEC, c’est la première fois que le système NeoFace est ainsi déterminant dans l’identification d’un suspect. Lors des attentats de Boston, le FBI avait tenté d’utiliser la reconnaissance faciale, mais c’est finalement des méthodes plus traditionnelles qui avaient permis d’identifier les frères Tsarnaev.

En France, le ministère de l’intérieur travaille depuis au moins en 2011 à la constitution d’un fichier de reconnaissance faciale, directement lié à la vidéosurveillance. Depuis un décret du 4 mai 2012 publié à l’occasion de la création d’un fichier unifié d’antécédents judiciaires mis en place pour remplacer les anciens STIC et JUDEX, le code de procédure pénale dispose dans un article R40-26 la possibilité pour l’Etat d’enregistrer une « photographie comportant des caractéristiques techniques permettant de recourir à un dispositif de reconnaissance faciale (photographie du visage de face)« .

Le décret précise que peuvent figurer dans ce fichier non seulement les suspects d’infractions pénales graves, mais aussi leurs victimes. Pour ces dernières, il s’agit néanmoins des « photographie du visage de face des personnes disparues et corps non identifiés« , ce qui doit permettre de les identifier plus facilement en cas de croisement d’informations.

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