Nicolas Hulot, ministre de l’écologie, lançait la France dans la course à l’électrique officiellement en déclarant qu’à l’horizon 2040, les voitures à moteur uniquement thermique ne seront plus vendues en France. Invitant ainsi l’ensemble d’une filière déjà tournée vers l’hybride et l’électrique à accélérer sa marche. Néanmoins, le délai était jugé surtout symbolique et n’apparaît pas comme un rendez-vous contraignant pour l’industrie.
Plus vite
La maire de Paris, Anne Hidalgo, a souhaité pour sa part raccourcir ce délai : alors que les voitures au diesel, particulièrement polluantes, ne seront plus invitées dans la capitale à l’horizon 2025, leurs cousines à essence subiront le même sort en 2030.
Là où M. Hulot espère voir les constructeurs cesser leur production, sans interdire la circulation aux véhicules déjà sur le marché, Anne Hidalgo compte en finir avec ces véhicules grâce à un plan de développement. C’est dans le cadre du déjà polémique Plan Climat Paris que la mairie a fait part de cette nouvelle décision.
Le cabinet de la mairie explique en outre à FranceInfo que 60 % des Parisiens ne disposent actuellement pas de voitures. Et qu’il s’agit dès lors de compter sur le développement des nouveaux transports en commun du Grand Paris pour éloigner les véhicules de banlieue de l’air parisien, lourdement pollué.
Ce n’est pas la première ville européenne à rêver d’une fin des véhicules thermiques, la plus petite Oxford s’est déjà engagée à refuser tous les véhicules thermiques à l’horizon 2020. Ce n’est toutefois qu’à l’échelle des collectivités que ces décisions contraignantes pour les automobilistes sont prises. Les États, comme la France, le Royaume-Uni ou la Chine, préfèrent, eux, s’intéresser à la fin des ventes des véhicules thermiques.
Le régime chinois a ainsi encouragé sa filière industrielle à évoluer rapidement sous peine d’une interdiction de vendre non délimitée dans le temps, alors que Paris et Londres tablent d’avantage sur 2040.
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