Au Royaume-Uni, Philips a obtenu de la justice la condamnation de Nintendo, accusé d'avoir enfreint deux de ses brevets. L'entreprise japonaise prévoit toutefois de faire appel. Des procès aux USA, en Allemagne et en France sont aussi engagés.

Dans le bras de fer mondial qui s'est engagé entre Nintendo et Philips, le géant de l'électroménager néerlandais vient de remporter une manche face à l'entreprise nipponne spécialisée dans les jeux vidéo. En effet, la justice britannique a considéré que le groupe japonais a bien enfreint la propriété intellectuelle de la firme européenne avec la Wii, dans un verdict rendu ce lundi.

Le dénouement favorable à Philips devant la Haute Cour de justice préfigure peut-être de nouveaux succès devant les juridictions des autres pays.

C'est en tout cas ce que doit espérer le groupe hollandais, car celui-ci a aussi engagé des poursuites contre la société japonaise aux États-Unis, en Allemagne et en France. À chaque fois, deux brevets sont en cause : le premier (US6285379 B1) porte sur "un dispositif de contrôle d'un corps virtuel" tandis que le second (US 8537231 B2) concerne "un système d'interface utilisateur basé sur un dispositif de pointage".

Pour Philips, Nintendo est coupable d'avoir vendu sans autorisation des "produits de modélisation virtuelle interactive", qui permettent de "modéliser le corps d'un utilisateur dans un environnement virtuel en animant un corps virtuel qui suit les mouvements physiques de l'utilisateur". En outre, il lui reproche d'utiliser à cette fin des périphériques d'interactions homme-machine, tels que la Wiimote, en violation de ses brevets.

La Haute Cour doit indiquer le mois prochain les montants pour les dommages et intérêts que Nintendo devraient verser à Philips si l'affaire en reste là. Mais ce scénario a toutes les chances de passer aux oubliettes : Bloomberg précise que Nintendo va vraisemblablement faire appel pour essayer de renverser le jugement rendu en première instance.

Selon Bloomberg, Philips a contacté Nintendo dès 2011 pour essayer de régler ce litige à l'amiable. Visiblement sans succès, certainement parce que le groupe nippon a estimé que la technologie présente dans sa console de salon et ses périphériques associés (comme la Wiimote) ne concernait en rien la propriété industrielle du groupe néerlandais.

Le principal problème pour Nintendo serait une interdiction de commercialiser les produits utilisant les procédures décrites dans les deux brevets de Philips. Si une mise à l'Index de la Wii ne serait pas trop grave, la carrière de cette console étant derrière elle, un éventuel bannissement de la Wii U – concernée par le première brevet – serait autrement plus critique.

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