Suite à la fermeture de MegaUpload par les autorités en janvier 2012, Kim Dotcom a engagé un très long bras-de-fer judiciaire pour éviter l'extradition vers les États-Unis, récupérer ses biens et échapper aux accusations dont il fait l'objet. En outre, l'homme est convaincu qu'il fait l'objet d'un traitement particulier, causé par la corruption de Washington et des industries du divertissement.
S'il est encore loin d'en avoir fini avec la justice, force est de constater que l'ancien patron de MegaUpload marque des points. Cette semaine, les tribunaux néo-zélandais ont déclaré que la police n'est pas autorisée à transmettre au FBI le mot de passe servant à chiffrer certaines données qui se trouvent dans des copies de disques durs saisis lors du raid et envoyées aux États-Unis.
High Court: NZ Police is not allowed to provide my encryption password to the FBI (as if they don't have it already). http://t.co/02Jo8JeoS6
— Kim Dotcom (@KimDotcom) 2 Juillet 2014
À l'origine, le FBI ne devait pas avoir accès aux disques durs ni à des copies de ces derniers. Celles-ci auraient été transmises par erreur à la police fédérale américaine. Un jugement rendu l'an dernier par la justice néozélandaise a toutefois exigé le retour des disques durs éventuellement envoyés aux USA et la destruction des copies qui auraient été réalisées.
Kim Dotcom, s'il ne peut que se satisfaire du verdict rendu par la justice, reste toutefois prudent : s'il y a déjà eu une "erreur" avec la transmission non prévue des copies des disques durs, il n'est pas impossible qu'il y en ait eu une autre avec le mot de passe. Cette éventualité transparaît d'ailleurs dans le message de l'intéressé, publié mercredi sur Twitter.
Reste que si la police néozélandaise n'a pas le droit de communiquer certaines informations au FBI, rien n'empêche ce dernier d'essayer de retrouver le mot de passe verrouillant les données chiffrées. La police fédérale peut par exemple miser sur la recherche exhaustive (ou force brute), qui finit toujours par trouver le bon code. Il faut juste être très, très, très patient… ce type d'opération pouvant prendre des dizaines voire des centaines d'années, mais avec une armée d'ordinateurs dédiés à cette tâche.
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