La découverte d'une étude psychologique qui a conduit Facebook à manipuler les émotions de plus de 683 000 usagers pendant une semaine continue de faire des vagues. Alors qu'une plainte a été déposée aux États-Unis par l'ONG EPIC, un député français a interrogé la secrétaire d'État chargée du numérique, Axelle Lemaire, pour savoir "si les utilisateurs français sont protégés" et, le cas échéant, comment.
Depuis que ce travail scientifique a été révélé au grand public, les autorités de contrôle de la protection des données personnelles ont commencé à communiquer sur le sujet et fait savoir qu'elles s'entretiendraient avec le réseau social américain, afin d'analyser la situation. C'est le cas au Royaume-Uni et en France, même si la CNIL suppose que très peu de Français ont été touchés par l'expérience.
L'étude s'est en effet concentrée uniquement sur les usagers ayant réglé leur compte en anglais, afin de faciliter le travail des chercheurs – tous Américains. Bien sûr, il est probable que certains Français avaient aussi leur compte réglé dans cette langue, mais il s'agit, selon toute vraisemblance, d'une infime minorité au regard du nombre de Français inscrits sur la plateforme à ce moment-là.
En outre, Facebook considère que tout est en ordre dans la mesure où les usagers sont censés avoir lu et approuvé ses conditions générales d'utilisation, qui prévoient justement ce type d'expérimentation. Toutefois, il y a manifestement une faille dans la défense du site communautaire, puisque le passage portant sur l'analyse de données, les tests et la recherche a été ajouté après la fin de l'étude.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Abonnez-vous gratuitement à Artificielles, notre newsletter sur l’IA, conçue par des IA, vérifiée par Numerama !