S'il est admis que les États-Unis et l'Union européenne n'ont pas la même vision de la vie privée, il serait faux de penser que seul le Vieux Continent se préoccupe de la protection des données personnelles. Outre-Atlantique aussi, la décision qu'a prise Google de réviser en profondeur sa politique de confidentialité pour n'avoir plus qu'un seul règlement global suscite de virulentes réactions.
Dès 2012, quelques semaines avant l'entrée en vigueur des nouvelles règles de Google, l'ONG EPIC avait ainsi porté plainte contre l'entreprise au motif que celle-ci se préparait à violer un accord passé l'année précédente avec la commission fédérale du commerce (FTC). Selon cet accord, Google doit obtenir le consentement préalable avant tout changement unilatéral impliquant les données personnelles.
Mais d'autres actions ont également vu le jour. C'est le cas par exemple de deux recours collectifs lancés en 2012 dans les États de New York et de Californie qui considèrent que Google enfreint son précédent règlement (celui-ci indiquait que les informations données par un internaute pour un service ne seraient pas utilisées par un autre, sans son consentement) et ne leur permet pas de sortir (opt-out) du dispositif.
Google, évidemment, a tenté de faire capoter ces actions de groupe en arguant qu'elles ne sont pas fondées. Mais cette ligne de défense n'a pas été efficace. Reuters rapporte que le juge en charge du dossier a rejeté la tentative de la société américaine d'obtenir l'annulation de la plainte. Toutefois, certains aspects de la plainte ont effectivement été écartés.
L'agence de presse signale en particulier que les réclamations faites au nom d'utilisateurs étant passés d'un terminal ne fonctionnant pas avec Android à un terminal sous Android après l'entrée en vigueur de la nouvelle politique de confidentialité de Google ont été rejetées. Sans doute le juge a-t-il considéré que ceux-là auraient dû lire plus attentivement les conditions d'utilisation et ne pas les accepter.
De l'autre côté de l'océan Atlantique, Google a d'ores et déjà été condamné à deux reprises en France et en Espagne, tandis que des procédures sont également en cours en Allemagne, aux Pays-Bas, en Italie et au Royaume-Uni.
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