De nouveaux documents confidentiels publiés par la presse américaine et contenant des informations rédigées après l'exil d'Edward Snowden tendent à confirmer l'existence d'un autre lanceur d'alerte aux États-Unis. C'est en tout cas la conclusion de Washington, qui cherche désormais à l'identifier.

C'est certainement l'une des plus grandes craintes de Washington : que l'action d'Edward Snowden, pourtant confronté à des défis immenses depuis qu'il a révélé la réalité de plusieurs programmes de surveillance de masse mis en œuvre par la NSA, suscite des vocations. Or c'est manifestement ce qui est en train de se passer, puisque l'existence d'un second lanceur d'alerte serait confirmée.

En effet, CNN indique, sur la base d'informations obtenues d'une source gouvernementale, que la Maison-Blanche a conclu qu'il y a un autre "Edward Snowden" au sein de la communauté du renseignement des États-Unis qui est en train d'organiser la fuite de documents confidentiels. Évidemment, les autorités s'efforcent d'identifier cette nouvelle source.

Début juillet, un faisceau d'indices a permis de supposer l'existence d'un autre lanceur d'alerte. Il n'est toutefois pas certain que celui mentionné le mois dernier soit le même que celui actuellement recherché par les USA. Plusieurs hypothèses sont à prendre en considération : soit c'est le même individu, soit c'est en réalité un troisième lanceur d'alerte, soit celui évoqué en juillet est une fausse piste.

Les documents obtenus par The Intercept, le site fondé par le journaliste américain Glenn Greenwald, celui-là même qui a aidé Edward Snowden à médiatiser ses informations, portent en effet sur des éléments rédigés en août 2013 par le National Counterterrorism Center. Or à cette date, Edward Snowden était déjà réfugié en Russie (il avait quitté les USA bien avant, en mai 2013).

Contrairement à Edward Snowden qui a révélé l'espionnage des agences de renseignement, ce nouveau lanceur d'alerte a récupéré des fichiers portant sur les bases de données regroupant tout individu suspecté d'être un terroriste ou en étant un effectivement. Ce système, baptisé Terrorist Identities Datamart Environment, aurait amassé au fil du temps plus d'un million de noms.

Le nombre de documents qu'a pu faire sortir cette seconde source n'est pas connu.

À l'heure actuelle, ces documents ont un degré de confidentialité qui n'a pas dépassé le niveau secret (ce qui est déjà élevé, en comparaison des niveaux inférieurs). Pour l'instant, cela laisse à penser que cette source a une habilitation moins élevée que celle qu'avait Snowden (top secret), sauf si les documents en question ne nécessitaient pas un verrouillage plus strict encore.

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