Julian Assange n'a pas quitté l'ambassade d'Equateur à Londres, mais s'y prépare. Tout en demandant le soutien de la communauté internationale, le fondateur de Wikileaks a assuré qu'il quitterait "bientôt" le lieux où il a trouvé refuge en 2012.

Les rumeurs véhiculées par Sky News le disaient prêt à franchir dès aujourd'hui la porte de l'ambassade d'Equateur pour se rendre à la police britannique et aux autorités suédoises, mais Julian Assange n'a pas l'intention de quitter dès maintenant les murs dans lesquels il s'est enfermé depuis plus de deux ans. Lundi matin, lors d'une conférence de presse organisée en compagnie du ministre équatorien des relations extérieures Ricardo Patiño, Julian Assange a effectivement démenti tout départ précipité pour raisons de santé, mais en entretenant le mystère sur ses intentions réelles.

"Je quitterai bientôt l'ambassade, mais pas pour les raisons qui ont été évoquées par la presse", a-t-il lâché en refusant de développer davantage sa réponse. On ne sait pas si, par "bientôt", il entend quelques jours, quelques semaines ou plusieurs mois, ou même s'il ne s'agit pas d'une simple formule de méthode Coué qui pourrait le garder encore enfermé quelques années.

Lors de la conférence, Julian Assange et le ministre Ricardo Patiño ont rappelé que le fondateur de Wikileaks était réfugié depuis plus de deux ans dans l'ambassade londonienne de l'Equateur, suite à la protection diplomatique accordée par le pays d'Amérique du Sud, et que rien n'avait évolué depuis. L'homme qui est apparu psychologiquement fatigué et qui n'a pas souhaité apporter de détails sur son état de santé physique ne peut pas quitter l'ambassade, la Grande-Bretagne ayant prévenu qu'elle arrêterait Assange dès sa sortie pour le remettre à la Suède, qui enquête sur des accusations de viol. A plusieurs reprises, Assange a rappelé qu'il ne faisait toujours l'objet d'aucune mise en examen, la justice suédoise ayant simplement demandé à l'entendre sous le statut de témoin (refusant qu'une telle audition soit faite à distance). 

"Il est temps de libérer Julian Assange, il est temps que les droits de l'Homme soient respectés", a demandé le ministre équatorien Ricardo Patiño, qui a dit vouloir continuer à exercer des pressions diplomatiques sur la Grande-Bretagne, la Suède, les Etats-Unis et l'Australie, pour obtenir qu'Assange puisse quitter en toute sécurité l'ambassade. "Nous demandons aux journalistes de rejoindre une campagne internationale pour libérer Julian Assange".

"Combien de temps la Suède va-t-elle permettre une telle situation ? 5 ans ? 10 ans ?", s'est agacé M. Patiño.

Ne confirmant pas lui-même les problèmes cardiaques ou respiratoires qui lui sont attribués par la rumeur, Julian Assange a simplement rappelé qu'il était enfermé dans une ambassade qui n'a aucun espace extérieur, et qu'il n'a donc pas la possibilité de recevoir le soleil direct. Tout homme qui vivrait dans ces conditions pendant deux ans développerait des problèmes de santé, a-t-il indiqué. 

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