La lettre posthume était parue le 21 août dernier dans le Figaro Vox. Signée du nom de Steve Jobs, mais écrite par le conseiller en communication Michel Bruna, elle demandait au ministre français de l'économie d'avoir davantage de respect pour Apple (que Michel Sapin avait qualifié de "machin avec la pomme" au détour d'une sortie sur les technologies dont il n'est pas fan). "Si vous vous appeliez Mickael Pine Tree et non Michel Sapin, si vous aviez étudié à Stanford ou à Harvard et non à l'ENA, si vous aviez fait dans votre vie d'homme autre chose que de la politique, peut-être auriez-vous davantage de considération pour ces technologies que vous regardez avec une telle condescendance", disait la fictive missive.
"Peut-être que dans la peau d'un Mickael Pine Tree plus ouvert sur la modernité et sur les réserves de croissance que la technologie recèle, vous auriez lutté avec quelque efficacité contre le chômage".
Stratégiquement, Michel Sapin a attendu ce 9 septembre 2014 pour y répondre (le fallait-il ?), jour de la keynote à travers laquelle Apple doit présenter son nouvel iPhone 6 et sa montre iWatch.
Les gardiens du temple Apple
Tout en rendant un "vibrant hommage" à Steve Jobs et à son "sens de l'innovation" et son "ingéniosité", Michel Sapin profite de sa réponse pour s'attaquer aux géants américains comme Apple, Microsoft, Google, ou Amazon.
"De vraies questions se posent sur les modèles et pratiques de ces "géants". Naviguer, lire des pages, télécharger des applications laisse des traces et des données qui sont conservées, parfois piratées et observées, le plus souvent commercialisées. Les utilisateurs méritent des réponses concrètes aux questions du droit à l'oubli et de la protection des données", lâche-t-il dans le Huffingtpon Post, quelques jours après le piratage de données de célébrités sur iCloud.
"Je me demande finalement si les "archaïques" ne sont pas ceux qui se réclament abusivement de vous. En s'autoproclamant gardiens du temple Apple pour en interdire toute critique, ils deviennent eux-mêmes conservateurs."
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