Chose promise, chose due. La semaine dernière, l'ancienne ministre Michèle Delanaunay promettait à Numerama de retirer sa question au Gouvernement, dans laquelle elle proposait d'imposer une signalétique de type CSA sur toutes les pages de tous les sites internet, pour faciliter le filtrage des contenus par les logiciels de contrôle parental. La députée avait reconnu qu'elle n'avait fait que relayer sans l'approuver totalement une question transmise par un tiers — on ne sait pas qui, ce qui est hélas une pratique fréquente chez les parlementaires.
Une semaine plus tard, la question originelle a effectivement été retirée, et Michèle Delaunay en a soumise une nouvelle. Cette fois-ci, l'élue de Gironde ne propose plus de labelliser toutes les pages de tous les sites web, mais de créer "une extension .enf pour les sites à destination des enfants ou encore .ado pour les sites à destination des adolescents" (ce qui ne pourra se faire qu'avec l'accord de l'ICANN). L'objectif serait alors de permettre aux logiciels de contrôle parental de ne laisser l'accès qu'à ces sites dont le contenu serait conforment à des engagements pris dans les règlements d'octrois des noms de domaine en .enf et .ado.
Pourquoi pas.
La nouvelle question dans son intégralité :
Mme Michèle Delaunay attire l'attention de Mme la secrétaire d'État, auprès du ministre de l'économie, de l'industrie et du numérique, chargée du numérique, sur les risques potentiels encourus par les enfants et adolescents lors de leur consultation de sites internet et sur les moyens mis en oeuvre pour les en protéger. Les enfants et adolescents sont de plus en plus familiarisés avec l'outil internet. Ils sont formés à l'utilisation d'un ordinateur et à la navigation sur internet au sein des établissements scolaires depuis la mise en place du brevet informatique et internet (B2i) et disposent très souvent d'un ordinateur au sein de leur foyer, voire d'un ordinateur personnel et d'un smartphone. Des logiciels de contrôle parental existent et fréquemment des campagnes de prévention sont organisées par des associations de protection de l'enfance et par le Gouvernement mais malgré cela, il est encore trop fréquent que des enfants ou des adolescents se trouvent confrontés à des contenus, des propos ou images inadaptés pour leur âge. Plusieurs préconisations sont avancées pour permettre aux enfants, aux adolescents et à leurs parents de disposer d'informations facilement accessibles et aisément compréhensibles : parmi celles-ci, celle de créer une extension .enf pour les sites à destination des enfants ou encore .ado pour les sites à destination des adolescents. L'une ou l'autre de ces extensions viendrait alors en remplacement des .fr ou .com et apporterait une garantie au visiteur du site. Elle lui demande donc de bien vouloir lui préciser les mesures envisagées pour renforcer la protection du jeune public sur internet.
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