C'est presque devenu une habitude pour Nicolas Sarkozy que de préférer les réseaux sociaux aux interviews dans les médias traditionnels pour ses communications les plus importantes. Selon plusieurs médias dont RTL, l'ancien président de la République aurait choisi d'utiliser Facebook pour officialiser sa candidature à la présidence de l'UMP, qui doit lui servir de tremplin vers la candidature aux présidentielles de 2017. Le message écrit pourrait être diffusé aux alentours de 17 heures sur sa page Facebook , qui compte près de 940 000 "amis".
Le peut-être futur ex-ex-président de la République aurait préparé un texte dans lequel il justifie sa candidature aux élections internes de l'UMP par "l'absence de leader dans l'opposition", "la montée du Front National", et "la faiblesse de François Hollande". Celui qui s'est assis sur le "non" des Français au référendum sur la constitution européenne — en faisant adopter le Traité de Lisbonne — promettrait également dans son texte d'avoir recours au référendum sur des mesures clés s'il revient au pouvoir.
Depuis la précédente campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy utilise régulièrement les réseaux sociaux pour s'adresser directement aux Français, et plus particulièrement à ses sympathisants qui le suivent et peuvent relayer ses messages. Le ton s'y veut plus personnel. "J'emprunte momentanément le compte de mon mari pour vous saluer et vous remercier pour votre soutien sur Facebook", avait publié Carla Bruni en avril 2012, pour épauler la campagne de son président de mari sur Facebook.
Début 2012, Nicolas Sarkozy qui avait "besoin d'amis Facebook" comptait un peu plus de 500 000 abonnés à sa page. Il en a aujourd'hui presque le double. C'est aussi le double par rapport aux 495 000 "j'aime" de François Hollande.
Mais ces derniers-mois, c'est surtout l'actualité judiciaire qui a donné à Nicolas Sarkozy l'occasion de publier sur Facebook. C'est sur le site de Mark Zuckerberg qu'il avait réagi à sa mise en examen dans l'affaire Bettencourt, et c'est aussi sur Facebook qu'il avait réagi à son non-lieu, en octobre 2013 :
C'est aussi sur Facebook que Nicolas Sarkozy avait critiqué en octobre 2013 le Conseil constitutionnel pour avoir invalidé ses comptes de campagne en raison d'un dépassement officiel de 2,1 % du plafond (c'était avant que l'on apprenne par l'affaire Bygmalion que le budget réel de la campagne était en réalité beaucoup plus élevé encore) :
Puis c'est encore sur Facebook que l'ancien chef de l'Etat a réagi le 20 mars dernier, longuement et très violemment, aux révélations sur sa mise sur écoute par la justice et sur les accusations de trafic d'influence dont il est l'objet :
Depuis un an, si ce n'est un Joyeux Noël à ses amis Facebook et un lien vers une interview accordée à Paris Match, Nicolas Sarkozy n'a publié qu'un seul message positif — et réellement politique au sens noble du terme, en dépeignant sa vision de l'Europe, à la veille des élections législatives européennes de mai 2014 :
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