La justice américaine a révélé mardi que quatre jeunes hommes âgés de 18 à 28 ans, trois Américains et un Canadien, ont été arrêtés et sont désormais poursuivis en justice, pour avoir commis une série de piratages de documents confidentiels de l'industrie du jeu vidéo, et même de l'armée américaine. Deux d'entre eux ont choisi de plaider coupable. Un cinquième complice australien avait déjà été arrêté plus tôt cette année et mis en examen dans le cadre de cette affaire.
Selon les documents rendus publics, les quatre complices arrêtés auraient d'abord commencé en 2011 par dérober chez Microsoft des identifiants, des secrets industriels et des éléments de propriété intellectuelle relatifs à la Xbox One, qui n'était pas encore sortie. L'un des accusés aurait même utilisé les informations obtenues pour commander des pièces détachées et construire sa propre réplique de ce qui était alors le "projet Durango", qu'il aurait ensuite vendue pour 5 000 dollars sur eBay.
Ils auraient ensuite piraté l'éditeur Epic Games en utilisant des techniques d'injection SQL et des mots de passe obtenus frauduleusement, pour glaner une partie du code source du jeu Gears Of War 3, qui était encore en développement. Valve, Activision et Zombie Studios auraient subi des attaques du même acabit, au cours de l'année 2011.
Un logiciel d'entraînement de l'armée
Mais les choses ont ensuite pris une toute autre tournure autour du mois d'octobre 2012. La bande s'est attaquée directement à des propriétés de l'armée américaine. Ils auraient ainsi réussi à obtenir un accès à l'un des réseaux protégés et à obtenir des données confidentielles "valorisées à plus de 5 000 dollars", ce qui reste toutefois très minime. Concrètement, les hommes sont accusés d'avoir piraté une copie d'un logiciel d'entraînement au pilotage d'hélicoptères Apache, conçu par Zombie Studios. En pratique, ils sont probablement tombés dessus sans réaliser qu'ils pirataient l'armée, pensant toujours ne pirater "que" des éditeurs de jeux vidéo.
Les quatre pirates sont aussi accusés d'avoir voulu dérober des identifiants, notamment de comptes PayPal, qu'ils voulaient revendre contre des Bitcoins.
Selon le Guardian qui cite le bureau du procureur américain en charge de l'affaire, le FBI a été alerté des agissements de la bande dès janvier 2011, par un "informateur anonyme". Les mandats d'arrestation n'ont cependant été émis qu'à partir de l'an dernier, après une mise sous surveillance étroite qui permet au dossier d'être enrichi d'extraits de conversations écrites et audio entre les complices. Le leader présumé a été arrêté en mars dernier près de New York.
Les autorités ont saisi 620 000 dollars qui seraient liés aux activités criminelles des accusés.
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