Les réseaux sociaux rencontrent régulièrement des difficultés à gérer des cas de cyberharcèlement. Récemment, Marlène Schiappa interpellait Twitter pour demander à la plateforme d’agir contre une vague de harcèlement orchestrée depuis le forum 18-25 de jeuxvideo.com. Facebook est également concerné : il y a quelques mois, une utilisatrice harcelée avait vu son compte bloqué par le réseau social.
En Australie, la fondation Carly Ryan souhaite que le parlement fédéral envisage de nouvelles mesures pour lutter plus efficacement contre le harcèlement sur les réseaux sociaux.
Des ordonnances de protection
Cette organisation a ainsi soumis au parlement plusieurs idées. L’une d’elles consisterait à mettre en place des ordonnances de protection, semblables à celles déjà employées dans des affaires de violences domestiques.
En effet, ces « protection orders » sont des ordonnances émises par un tribunal, et fixant des conditions à respecter pour protéger une personne victime de harcèlement. Le harceleur ou la harceleuse a alors l’interdiction de contacter, d’approcher ou de tenter d’intimider de quelque manière que ce soit la personne protégée par cette ordonnance.
Autre option : bannir les harceleurs
En outre, la fondation Carly Ryan a proposé au parlement australien d’adopter un dispositif permettant à la police de bannir les responsables de cyberharcèlement des réseaux sociaux sur lesquels ils opèrent, notamment Facebook.
En août 2017, une adolescente résidant à Adélaïde avait mis fin à ses jours après une campagne de cyberharcèlement menée à son encontre. C’est dans ce contexte que Sonya Ryan, fondatrice de la fondation Carly Ryan, a proposé que la police australienne soit en mesure d’interdire à des harceleurs d’utiliser les réseaux sociaux.
Le sénat australien examine actuellement les lois du pays visant à lutter contre le cyberharcèlement ; le gouvernement ne semble pas exclure la possibilité de donner à la police davantage de moyens pour intervenir lors des cas de cyberharcèlement.
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