Le président roumain Traian B?sescu a autorisé vendredi les poursuites demandées par le Parquet anticorruption (DNA) contre cinq anciens ministres accusés de corruption et de blanchiment dans le cadre de programmes d'achats de licences de produits Microsoft, entre 2001 et 2012, rapportent Les Echos. Trois autres anciens ministres, devenus députés et également visés par les poursuites, sont dans l'attente d'une levée de leur immunité parlementaire. En tout, neuf anciens ministres et parlementaires roumains sont visés.
"Ces hommes politiques, ainsi que des hommes d’affaires, sont soupçonnés d’avoir reçu des millions d’euros de pots-de-vin de la part de revendeurs de logiciel Microsoft. Ils sont aussi accusés de trafic d’influence, de corruption et de blanchiment", précise Euronews. Le premier ministre Victor Ponta, qui dément toute implication, serait lui aussi dans la ligne de mire des enquêteurs.
Il est reproché aux anciens responsables roumains de s'être fait verser des rétrocommissions extrêmement importantes en échange des marchés octroyés à des revendeurs de licences Microsoft et de produits Fujitsu Siemens.
Selon l'association Edo (Ethique des Organisations), "est notamment visé un contrat conclu en 2004 concernant l’achat de licences Microsoft par le Ministère de l’Enseignement destinées à être installées dans les écoles roumaines. Dans le cadre de ce contrat, Microsoft aurait consenti au gouvernement roumain une réduction de 47% qui aurait permis la distribution de commissions aux ministres visés par l’enquête".
Sur les 54 millions d'euros de dollars versés par l'Etat roumain dans le cadre de ces contrats, 20 millions auraient été détournés par les intermédiaires concernés.
En 2011, le ministère de l'Enseignement aurait acheté des licences Microsoft pour 179 259 postes, alors que 106 000 ordinateurs environ étaient compatibles.
"Les procureurs ont identifié des versements bancaires, provenant de compagnies impliquées dans ces contrats, dans les comptes d'au moins trois des anciens ministres visés. Ministre des Communications entre 2008 et 2010, Gabriel Sandu aurait ainsi reçu trois millions d'euros pour avoir favorisé un consortium formé autour de l'allemand CON.NET dans l'attribution d'un contrat informatique", rapportaient Les Echos le mois dernier.
L'enquête roumaine n'est pas la seule conduite dans le monde au sujet de Microsoft et de soupçons de corruption. L'an dernier, le Wall Street Journal révélait que la justice américaine s'intéressait à des accusations dans les pratiques de représentants et revendeurs de Microsoft en Chine et en Italie. Dans un communiqué, Microsoft n'avait pas nié la possibilité de telles pratiques, en assurant vouloir les combattre.
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