La Fondation BitCoins, qui n'est pas à l'origine de la création de la monnaie virtuelle mais qui a décidé de prendre les choses en main pour lui assurer une stabilité et une reconnaissance légale, a annoncé mardi qu'il avait constitué un "Groupe de Travail sur les Standards Financiers", qui sera présidé par Beth Moses, une ancienne ingénieure de la NASA, qui travaille aujourd'hui pour Virgin Galactic. Ses chantiers sont multiples.
Un code ISO-4217 pour désigner le Bitcoin
Le premier objectif du groupe sera de demander l'inscription du BitCoin dans le tableau des codes ISO-4217, qui normalise les codes à trois lettres à utiliser pour désigner les monnaies utilisées dans le monde. Ainsi EUR désigne l'Euro, USD le dollar américain, CNY le yuan chinois, CHF le franc suisse, etc.
Le but est que le BTC puisse être reconnu par l'ISO comme désignant le BitCoin, avec pour effet d'être ainsi reconnu — au moins techniquement à défaut de l'être politiquement en tant que monnaie par les états du monde entier, et par les institutions financières, qui utilisent la norme ISO-4217.
Il est plus probable néanmoins que le code choisi (s'il est accepté) soit XBT, puisque des codes commençant par X ont été choisis pour l'or (XAU) qui n'est pas émis par un pays en particulier, et pour les monnaies européennes avant la création officielle de l'euro. Or le Bitcoin ayant par essence et plus que toutes autres une vocation internationale, il serait logique qu'il soit également standardisé sous un code commençant par X. ,
"Obtenir une code de monnaie reconnu internationalement pour le Bitcoin aidera à des transactions internationales plus fluides et à une conversion des monnaies", assure la Fondation Bitcoin, qui réunit un très grand nombre d'acteurs de la monnaie électronique.
Un symbole Unicode
Toujours dans les efforts de standardisation, la Fondation souhaite également obtenir un symbole unicode pour désigner le Bitcoin, permettant par exemple d'écrire ? ou ?, comme l'on écrit € pour l'euro, ou $ pour le dollar. Elle promet d'utiliser un "processus de consensus" pour aboutir à une proposition de symbole accepté par l'ensemble de la communauté.
Les symboles Unicode sont coordonnés par le Consortium Unicode, dont le répertoire est désormais fusionné avec la norme ISO/CEI 10646.
Une nouvelle méthode de subdivisions
Enfin, et ce sera l'effet le plus concret, a standardisation voulue par la Fondation Bitcoin visera aussi à fixer de nouvelles règles de subdivision du Bitcoin. Actuellement un centime de Bitcoin (0,01 BTC) vaut plus de 2,5 euros, ce qui fait qu'en pratique, les transactions peuvent aller jusqu'à 7 chiffres après la virgule. "Non seulement ce n'est pas clair pour les consommateurs, mais en plus ça n'entre pas dans les systèmes et logiciels actuels de comptabilité", explique le communiqué.
La standardisation pourrait donc aboutir à une forme de "nouveau BitCoin", comme l'on a connu autrefois le nouveau Franc, permettant de dire par exemple que désormais 1 ? vaudra 0,0001 ancien Bitcoin.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Abonnez-vous à Numerama sur Google News pour ne manquer aucune info !