"Nous sommes en 2014 après Jésus-Christ. Toute la toile est occupée par des services centralisés… Toute ? Non ! Une communauté peuplée d'irréductibles libristes résiste encore et toujours à l'envahisseur. Et la vie n'est pas facile pour les garnisons des camps retranchés de Fermentum, Centralisum, Espionnum et Privatum…".
Vous l'aurez sans doute deviné en lisant ces lignes, il ne s'agit pas ici d'une nouvelle aventure d'Astérix et Obélix, mais d'une initiative toute récente lancée par Framasoft qui s'inspire directement des péripéties des célèbres héros gaulois pour défendre la cause de la culture libre et rappeler aux usagers qu'il existe des alternatives à Google (et plus généralement à n'importe quel service jugé menaçant).
Reprenant la fameuse carte présentant la situation géopolitique de la Gaule en 50 avant Jésus-Christ, Framasoft se lance dans un ambitieux projet : "dégoogliser" Internet. À cette fin, l'association a choisi de représenter les logiciels et les services les plus populaires sous forme de camps romains, lorsqu'ils sont centralisés, verrouillés, indiscrets et / ou irrespectueux de la vie privée.
Facebook, Twitter, YouTube, Skype, Dropbox et la cascade de services proposés par Google (Docs, Books, Search, Forms, Slides, Agenda, Reader, Spreadsheet, Groups)… À chaque fois, Framasoft propose au moins une alternative. Par exemple, Etherpad est suggéré à la place de Docs, tandis que WordPress est présenté comme une solution de remplacement à Blogger.
"Ces dernières années ont vu se généraliser une concentration des acteurs d’Internet (Youtube appartient à Google, WhatsApp à Facebook, Skype à Microsoft, etc.). Cette centralisation est nuisible, non seulement parce qu’elle freine l’innovation, mais surtout parce qu'elle entraîne une perte de liberté pour les visiteurs", explique l'association.
"Les utilisateurs de ces services derniers ne contrôlent plus leur vie numérique : leurs comportements sont disséqués en permanence afin de mieux être ciblés par la publicité, et leurs données – pourtant privées (sites visités, mails échangés, vidéos regardées, etc.) – peuvent être analysées par des services gouvernementaux", ajoute-t-elle, plaidant pour un Internet libre, décentralisé, éthique et solidaire.
Pour en savoir plus sur ce projet, rendez-vous à cette adresse.
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