Julian Assange devra rester cloîtré dans son ambassade de l'Equateur à Londres. La Cour d'appel de Stockholm a confirmé jeudi la validité du mandat d'arrêt au titre duquel les autorités britanniques souhaitent extrader le fondateur de Wikileaks vers la Suède, avant un éventuel nouveau transfert vers les Etats-Unis.

La Cour d'appel de Suède a confirmé jeudi à la mi-journée la demande d'extradition du fondateur de Wikileaks Julian Assange, formulée par les autorités suédoises auprès de la Grande-Bretagne. Selon la défense du hacker journaliste, toujours aucune poursuite n'est officiellement engagée contre Julian Assange, que la justice suédoise souhaiterait entendre dans le cadre d'accusations de délits de type sexuels.

Dans une affaire confuse que Julian Assange a toujours dénoncé comme étant un coup monté, le fondateur du site a été accusé d'avoir volontairement retiré ou percé un préservatif lors de relations sexuelles, sans prévenir sa partenaire — ce qui est considéré en Suède comme une forme de viol appelé "sexe par surprise". Julian Assange affirme que ces accusations sont infondées, mais refuse de se rendre dans le pays nordique pour y répondre, craignant que les autorités n'en profitent pour l'extrader vers les Etats-Unis, où il risque un procès pour la diffusion des câbles diplomatiques et d'autres documents militaires secrets de l'administration américaine.

Les autorités suédoises ont toujours refusé de s'engager à ne pas l'extrader vers les Etats-Unis, ou de l'interroger par visioconférence depuis Londres. 

C'est sur la base de ce risque d'extradition vers les Etats-Unis que l'Equateur avait accepté d'offrir sa protection diplomatique à Julian Assange, qui est enfermé 24 heures sur 24 dans l'ambassade équatorienne de Londres depuis déjà plus de deux ans. L'appel auprès de la cour de Stockholm ayant été rejeté jeudi, Assange risque toujours d'être arrêté et envoyé vers la Suède s'il met un pas en dehors des murs de l'ambassade, ce qui fait de lui un prisonnier.

"Je quitterai bientôt l'ambassade", s'était-il promis en août dernier, lors d'une conférence de presse en compagnie du ministre de l'Equateur des relations extérieures, Ricardo Patiño. Mais dès le lendemain, ses avocats relativisaient le propos.

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