Ce lundi, YouTube est à pied d'oeuvre pour supprimer aussi vite que possible des vidéos dans lesquelles les otages de Sydney font part des demandes du ravisseur qui se revendique de l'Etat Islamique. Ces vidéos montrent à chaque fois une otage différente (toujours une femme), sans menace physique visible, et semblent être filmées directement par le preneur d'otage avec un téléphone mobile. Les femmes s'y expriment avec calme mais appréhension devant un drapeau noir tenu par un homme, également otage, sur lequel est écrit un message religieux en arabe.
Plus tôt dans la journée, le terroriste avait déjà utilisé le compte Facebook d'une otage pour faire connaître ses demandes auprès du grand public. Ce sont exactement les mêmes revendications qui sont relayées dans ces vidéos que les médias australiens ont ordre de ne pas publier à l'antenne. Le ravisseur demande un drapeau de l'Etat Islamique et une conversation d'homme à homme avec le premier ministre Tony Abott, et demande que les médias fassent bien savoir qu'il s'agit d'une attaque par l'Etat Islamique. Il promet en échange de relâcher quelques otages, mais semble-t-il pas la totalité, ce qui suppose qu'il ne s'agit que d'un début de négociations. Et que d'autres revendications pourraient suivre.
Dans ces vidéos vues par Numerama, dont le texte est très clairement dicté par le ravisseur, ce dernier se montre agacé par le silence des autorités australiennes face à ses demandes, et cherche à tourner l'opinion publique à son avantage, contre le premier ministre. "Le frère de l'Etat Islamique a été juste avec nous", assure l'une des otages, "Il nous a aidé en nous donnant de l'eau, en nous donnant l'accès aux toilettes, à des médicaments. Tout ce qu'il demande c'est un drapeau et un appel téléphonique de notre premier ministre, qui nous a encore laissé tomber. C'est tout ce qu'il demande. Pourquoi sommes-nous toujours ici ?", demande-t-elle, semblant lire la déclaration.
Une autre otage précise quant à elle les quartiers de Sydney dans lesquels seraient dissimulées des bombes prêtes à exploser à tout moment, si le terroriste en donne l'ordre à ses "frères". A ce stade, rien ne permet de savoir s'il s'agit d'un bluff, ou s'il existe véritablement des engins explosifs et des complices à l'extérieur du café où les otages sont retenus.
Mise à jour 16h16 : l'assaut semble avoir été donné. Plusieurs otages ont été libérés.
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