L'écran multi-choix qui permet de choisir son navigateur web au moment de l'installation de Windows appartiendra bientôt au passé. En effet, Microsoft n'est plus tenu de proposer une liste de navigateurs constituant une alternative à Internet Explorer, puisque l'accord que le géant des logiciels a passé en 2009 avec la Commission européenne a expiré cette semaine.
Sur le site dédié qui avait été mis en place pour expliquer les origines et les buts de l'écran multi-choix, il n'y a désormais plus qu'un simple message invitant "les clients souhaitant en savoir plus sur les navigateurs Web ou souhaitant télécharger un autre navigateur à se rendre directement sur les sites Internet des fournisseurs de navigateurs Web".
À l'origine de cet écran multi-choix se trouve un constat. Pour Bruxelles, le fait que Microsoft propose par défaut son propre navigateur web, Internet Explorer, avec son système d'exploitation, qui équipe la très grande majorité des ordinateurs grand public dans le monde (plus de 90 %) constitue un "avantage artificiel en matière de distribution sans rapport avec les mérites de son produit".
Afin de ne plus fausser la concurrence, la Commission européenne a donc imposé la mise en place d'une rubrique présentant d'autres navigateurs. C'est ainsi qu'un écran de sélection a été déployé sur Windows XP, Vista et 7 via Windows Update, pour une durée de cinq ans. Seuls les clients de la firme vivant dans l'espace économique européen ont été concernés par la mesure.
Au cours de ces cinq ans, Microsoft a toujours respecté l'accord sauf dans un cas de figure. En 2011, une mise à jour pour Windows 7 a retiré l'écran multi-choix pendant 14 mois. À l'époque, l'entreprise américaine avait plaidé pour une erreur technique. Des explications qui n'ont pas adouci la position de Bruxelles, qui lui a infligée une amende de 561 millions d'euros.
L'écran multi-choix propose douze navigateurs web, dont cinq d'entre eux sont systématiquement mis en avant, du fait de leur part de marché. Il s'agit d'Internet Explorer, Google Chrome, Firefox, Safari et Opera. Eux comme les sept autres ont systématiquement été proposés dans un ordre aléatoire lors de l'installation, pour essayer de ne pas influencer l'utilisateur.
Le dispositif a été relativement utile pour les autres navigateurs. Lorsque l'écran de sélection a disparu pendant plus d'un an, la fondation Mozilla, qui édite Firefox, estime avoir eu à faire face à une baisse importante de téléchargements de Firefox sous Windows (entre 6 et 9 millions). Mais aujourd'hui, la situation a changé. C'est désormais Internet Explorer qui connaît une forte érosion de ses parts de marché.
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