Facebook va devoir expliquer précisément devant les tribunaux pourquoi il a besoin de scanner les messages de ses membres pour mener à bien ses activités commerciales. En effet, un juge californien a rejeté la requête du réseau social visant à obtenir l'annulation d'un recours collectif qui l'accuse de violer la vie privée de ses usagers en analysant le contenu de leurs discussions à des fins publicitaires.
L'agence de presse Reuters signale que le magistrat a rejeté les explications de Facebook parce qu'elles étaient insuffisamment argumentées pour le convaincre de la licéité de ce balayage des conversations.
Pour sa défense, le site communautaire avant brandi une loi datée de 1986 sur l'encadrement de la protection de la sphère privée dans le cadre d'une communication électronique. Baptisée Electronic Communications Privacy Act, elle inclut, selon Facebook, une exception autorisant les fournisseurs de services à intercepter automatiquement, et dans certaines circonstances, ce type de contenus.
La plainte visant Facebook s'en prend par ailleurs au bouton "J'aime" qui se répand sur le web et qui permet à Facebook, lorsque celui-ci est actionné par les internautes, d'affiner le profilage de ses membres, même s'ils ne sont pas connectés directement sur le réseau social. Ces interactions nourrissent Facebook, qui peut alors proposer une publicité ciblée en fonction de la navigation des usagers.
Dans son verdict, le juge a indiqué que le site avait cessé cette pratique en octobre 2012. Elle serait toutefois encore active pour des raisons de sécurité, afin d'empêcher l'arrivée et la propagation de certaines menaces (logiciels malveillants, spams). Néanmoins, malgré ce constat, l'action en justice a été autorisée à devenir une action collective.
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