En conflit avec le Pakistan depuis près de soixante-dix ans à cause de la région du Cachemire, qui a déjà débouché sur trois guerres, l'Inde est régulièrement la victime du terrorisme. En dix ans, il y a eu quatre vagues d'attentat. À chaque fois, le bilan a été lourd, avec plusieurs dizaines de morts et de blessés. Mais ce sont les attaques de novembre 2008 à Bombay qui ont été les plus meurtrières.
Ce contexte très particulier a une incidence directe sur la politique anti-terroriste du pays. Il y a quatre ans, l'Inde a par exemple demandé un accès aux données déchiffrées provenant de BlackBerry, Google et Skype, en justifiant cette demande par la nécessité de combattre les fanatiques. Deux ans plus tard, l'Inde a ensuite réclamé le transit des mails de Gmail et Yahoo par des serveurs basés dans le pays.
Mais l'accès aux données des courriers électroniques et des données personnelles n'est pas la seule tactique de l'Inde face au terrorisme. Le blocage des sites web fait aussi partie de sa palette d'actions. La preuve avec la récente décision du ministère des technologies de l'information et de la communication, qui a réclamé le blocage de 32 sites et pages web faisant l'apologie du terrorisme.
La liste officielle de ces sites n'est pas connue, mais il est d'ores et déjà avéré que les pouvoirs indiens ont eu la main lourde. En effet, au lieu de cibler très précisément des contenus répréhensibles, des sites entiers ont été rendus inaccessibles en Inde. C'est notamment le cas de Dailymotion et Vimeo, deux plateformes d'hébergement de vidéos, et GitHub, un service dédié au développement informatique.
Ces trois sites, ainsi qu'un quatrième, sont toutefois en cours de déblocage. Dans son communiqué, le ministère explique que la mesure a été prise dans l'urgence, suite à une décision de justice.
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