Faisant fi des critiques habituelles sur le vote électronique, la Mongolie a décidé de faire pire encore en organisant un référendum par SMS.

La Mongolie innove, pour le meilleur ou pour le pire. L'état asiatique, qui compte moins de 3 millions d'habitants, a décidé d'organiser un référendum par SMS pour consulter le peuple sur une décision stratégique pour l'économie du pays. Le premier ministre Chimed Saikhanbileg a fait envoyer par textos à tous les mobiles une question qui demandait aux Mongoles de dire leur préférence, entre de nouvelles coupes budgétaires ou l'acceptation d'un plan d'investissements étrangers dans la mine de cuivre et d'or d'Oyou Tolgoï.

Selon l'agence Reuters, sur 301 008 réponses obtenues par ce mode de vote électronique au rabais, 56,1 % des votants ont demandé à l'Etat d'accepter les capitaux étrangers, ce qui avait la préférence du premier ministre. Mais RFI raconte que l'organisation du référendum a été fortement contestée en Mongolie, les règles d'un scrutin démocratique normal n'ayant absolument pas été respectées.

Ainsi ceux qui possédaient plusieurs téléphones ont pu répondre plusieurs fois, et les étrangers qui n'ont normalement pas le droit de vote ont pu voter également. "De quoi se poser des questions sur les résultats, d’autant qu’à peine 10 % des propriétaires de portables ont pris part à ce référendum qui au final ressemble plutôt à un sondage", résume RFI.

Nous n'en sommes heureusement pas là en France, mais le développement du vote électronique pose lui-même d'importants problèmes d'opacité, comme l'a encore confirmé le dernier congrès UMP. Notre enquête sur le vote par Internet s'était heurtée à un mur, y compris à la CNIL.

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