Project Veritas, une organisation américaine ultraconservatrice, accuse Twitter de surveiller les messages privés de ses utilisateurs. Le réseau social s’est défendu de telles pratiques, rappelant les protocoles appliqués à ses employés chargés de ce type de contenus.

Le 15 janvier 2018, le site Project Veritas a publié une vidéo ciblant directement Twitter. Pendant neuf minutes, l’organisation américaine y prétend que les employés du réseau social admettent surveiller tous les éléments publiés par les utilisateurs de Twitter, incluant des messages à caractère privé.

Project Veritas sous-entend également que le réseau social serait en mesure de transmettre des données du compte de Donald Trump — y compris des tweets supprimés ou des messages privés — au département de la Justice des États-Unis.

« Un nombre limité d’employés a accès à ces informations »

Interpellé par cette organisation connue pour ses positions ultraconservatrices, le réseau social vient de se défendre de surveiller les publications de ses membres. « Nous ne surveillons pas les DM [ndlr : les messages privés] de manière proactive. Un nombre limité d’employés a accès à de telles informations, à des fins professionnelles légitimes, et nous appliquons des protocoles d’accès stricts pour ces employés », a répondu Twitter.

Peu après la publication de la vidéo par Project Veritas, le réseau social avait déjà publié une déclaration affirmant qu’il ne répondait « uniquement qu’aux demandes valides et légales, et ne [partageait] aucune information des utilisateurs avec les forces de l’ordre en l’absence d’une telle demande ».

Twitter-1900b

Un groupe activiste ultraconservateur

En novembre dernier, l’organisation Project Veritas avait déjà fait parler d’elle en produisant un faux témoignage, adressé aux journalistes du Washington Post. Le média avait été alors contacté par le groupe conservateur, qui lui avait fournit un témoignage fictif d’une femme, Jaime T. Phillips.

Ce faux témoignage visait à discréditer une enquête concernant Roy Moore, alors candidat républicain à la sénatoriale partielle de l’Alabama. Il était accusé d’attouchements sur une adolescente. Via ce faux témoignage, l’organisation conservatrice avait cherché à « prouver » que le journal était biaisé dans son traitement du dossier.

Twitter a estimé que les images publiées par Project Veritas étaient utilisées de manière trompeuse, et modifiées afin de « correspondre à une narration prédéterminée ». Le réseau social a d’ailleurs rendu public le nombre de demandes légales qu’il avait reçues de la part du gouvernement américain, soit 2 111 entre janvier et juin 2017.

Découvrez les bonus

+ rapide, + pratique, + exclusif

Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.

Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci

Il y a une bonne raison de ne pas s'abonner à

Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.

Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :

  • 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
  • 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
  • 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.

Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Vous voulez tout savoir sur la mobilité de demain, des voitures électriques aux VAE ? Abonnez-vous dès maintenant à notre newsletter Watt Else !