À partir du 6 juin 2013, les médias du monde entier ont commencé à dévoiler les pratiques de la NSA et de ses partenaires dans le domaine de la surveillance électronique, grâce à la montagne de documents confidentiels qu'a pu récupérer Edward Snowden lorsqu'il était administrateur système chez Booz Allen Hamilton, une société sous-traitant certaines opérations pour le compte de la NSA.
Bien entendu, une telle fuite d'information a demandé une préparation très importante en amont. Pour Edward Snowden, il a fallu récupérer les documents en toute discrétion, afin de ne pas éveiller le moindre soupçon sur ses activités réelles. Ensuite, la publication des premiers articles dans la presse est en réalité l'aboutissement d'un long processus, qui a débuté en décembre 2012.
C'est en effet à cette période qu'Edward Snowden prend contact avec Glenn Greenwald, journaliste au Guardian, puis avec la documentariste Laura Poitras. En définitive, il a fallu six mois au total pour établir un contact fiable, organiser les rencontres à Hong Kong, sonder les motivations du lanceur d'alerte, analyser les documents,en discuter avec la rédaction et publier les premiers sujets.
Un an et demi après la sortie du premier article, Edward Snowden ne regrette pas d'être devenu un lanceur d'alerte.
Lors d'un récent échange avec les internautes sur Reddit, l'ancien analyste, alors accompagné de Glenn Greenwald et Laura Poitras, a expliqué avoir agi en accord avec sa conscience et s'est dit soulagé de voir que ses révélations ont provoqué de fortes réactions contre la surveillance de masse dans l'opinion publique, même si elles n'ont pas permis d'y mettre un terme immédiatement.
Edward Snowden a toutefois concédé qu'il aurait dû en parler plus tôt. "Ces programmes auraient été un peu moins enracinés, et ceux qui en abusent se seraient sentis un peu moins à l'aise et habitués à utiliser de tels pouvoirs [de surveillance]". Edward Snowden a d'ailleurs confié que ce point a été une source de discussion avec Daniel Ellsberg, lui-même auteur des fuites sur les Pentagon Papers.
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