Réfugié dans l'ambassade d'Équateur au Royaume-Uni depuis juin 2012, Julian Assange n'a absolument pas la possibilité de quitter l'emprise diplomatique. S'il sort, il se fera arrêter immédiatement par la police londonienne. En effet, celle-ci a ordre d'appréhender le fondateur de Wikileaks pour l'extrader vers la Suède, car il est suspecté d'être impliqué dans une affaire d'agression sexuelle.
Évidemment, Julian Assange se dit innocent.
Mais pour l'Australien de 43 ans, il est trop risqué de se rendre en Suède pour se défendre. En effet, il craint un coup monté qui pourrait déboucher vers une deuxième extradition, cette fois en direction des États-Unis. Il faut dire que les USA sont très remontés contre lui : Wikileaks a diffusé des milliers de documents confidentiels de l'armée américaine et du département d’État.
C'est dans ce contexte que les choses viennent de connaître une évolution inattendue. Dans un communiqué, le parquet suédois propose en effet à Julian Assange d'être entendu directement dans au sein ambassade d'Équateur. Jusqu'à présent, il était hors de question de traiter ce dossier ailleurs que dans les tribunaux suédois. Mais il y aura un problème de calendrier.
En août prochain, certains faits qui lui sont reprochés seront prescrits. Il ne reste donc plus que quelques mois pour avancer dans cette affaire.
Selon Reuters, la proposition du ministère public suédois a été accueillie favorablement par l'avocat de Julian Assange en Suède.
Outre l'interrogatoire, le parquet demande également à Julian Assange de se soumettre à un prélèvement ADN. Une demande qui a interpellé certains observateurs, puisqu'un prélèvement a déjà eu lieu en 2010. Est-ce que le précédent échantillon s'est trop dégradé ? Et si l'avocat a manifesté son approbation pour l'interrogatoire, c'est en revanche incertain concernant le prélèvement.
Quoiqu'il en soit, c'est un point pour Julian Assange. Mais Wikileaks a tout de suite voulu rappeler une chose : même si l'enquête du côté de la Suède est abandonnée ou classée sans suite (sachant qu'en parallèle Julian Assange essaie d'obtenir l'annulation de son mandat d'arrêt via un recours devant la cour suprême suédoise), il restera certainement encore coincé dans l'ambassade.
– note that the US case continues and that the UK has previously stated that it will arrest #Assange anyway, even if Sweden were to withdraw
— WikiLeaks (@wikileaks) 13 Mars 2015
"Notez que l'action en justice américaine continue et que le Royaume-Uni a déjà fait savoir que Julian Assange sera arrêté de toute façon, même si la Suède devait se retirer", indique Wikileaks. Et cela, même si la surveillance de l'emprise diplomatique pèse de plus en plus lourd sur les finances de l'État britannique (plus de 2,9 millions de livres sterling à la mi-février, selon Scotland Yard).
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