Une étude menée par deux universitaires de la faculté d'Oxford met en lumière que ce qui influence le comportement d'un joueur, c'est d'abord le temps passé devant les jeux vidéo, plutôt que leur contenu.

Qu'est-ce qui est préférable pour un adolescent ? Jouer à Doom ou Mortal Kombat pendant une heure, ou bien passer quatre heures sur Mario Kart ou Hearthstone ? À en croire une étude conduite par deux chercheurs de l'université d'Oxford, Andrew Przybylski (qui n'en est pas à sa première publication sur les jeux vidéo) et Allison Mishkin, la première option est meilleure pour le joueur que la seconde.

Relayée début mars dans une revue éditée par la Société américaine de psychologie, la publication des deux universitaires avance en effet que ce n'est pas tant le contenu d'un jeu vidéo qui pose problème, mais plutôt le temps passé à y jouer. Mieux vaut faire des sessions relativement courtes d'un jeu réputé violent, plutôt que de passer beaucoup de temps devant un jeu a priori anodin.

217 MINEURS DE 12 et 13 ANS

Les deux universitaires ont mené des tests auprès de 217 jeunes gens âgés de 12 à 13 ans. Il a alors été constaté des écarts d'attitude. Ceux figurant dans le groupe qui n'a pas joué ont montré moins de signes d'hyperactivité et de problèmes comportementaux en comparaison des deux autres groupes (une heure de jeu par jour pour le premier, trois heures quotidiennes pour le second).

En conséquence, sur le plan statistique, il est plus probable que ceux qui jouent beaucoup se retrouvent dans des situations périlleuses (bagarres à l'école, décrochage scolaire) que ceux qui jouent de façon modérée ou pas du tout. Une pratique raisonnable est même susceptible d'améliorer le comportement des joueurs.

FACTEUR SIGNIFICATIF MAIS MINEUR

Mais pour autant, cela ne veut pas dire que ceux qui passent du temps devant la console ou l'ordinateur vont forcément rencontrer des difficultés sur le plan scolaire ou avoir des problèmes comportements. Ainsi, Andrew Przybylski a tenu à pondérer son étude dans un entretien donné à l'association américaine pour l'avancement des sciences, afin d'éviter qu'on ne fasse dire à l'étude ce qu'elle ne dit pas.

"Une série d'autres facteurs dans la vie d'un enfant va davantage influencer son comportement que ce que cette étude suggère, à savoir que jouer à des jeux vidéo peut être un facteur statistiquement significatif mais mineur dans leurs résultats scolaires ou dans leur développement personnel", explique-t-il. Après tout, chacun est d'abord le produit de son environnement.

( photo : CC BY-NC-ND giando )

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