Les autorités françaises ont contacté Snapchat pour obtenir des informations sur certains membres. C'est ce que révèle le premier rapport de transparence du service de messagerie instantanée.

Snapchat joue la carte de la transparence. Comme de nombreux autres services en ligne, la messagerie instantanée vient de publier jeudi son premier rapport dressant un bilan des demandes gouvernementales reçues entre le 1er novembre 2014 et le 28 février 2015. À partir du mois de juillet, Snapchat produira ensuite un rapport de transparence semestriel.

Selon les données fournies par l'application de partage de photos et de vidéos, la France est l'un des pays qui a le plus sollicité la plateforme au cours de cette période. 9 requêtes ont été envoyées concernant 9 comptes. L'Hexagone se place en deuxième position, mais très loin derrière les USA (375 demandes pour 666 comptes). En troisième place figure le Royaume-Uni, avec 7 demandes pour 12 comptes.

Le rapport de transparence de Snapchat indique que les requêtes françaises n'ont pas nécessité la production de la moindre donnée. Mais est-ce que cela veut dire que les demandes hexagonales ont finalement été rejetées ou bien que la messagerie a pu les satisfaire quand même, sans avoir besoin de transmettre des informations particulières ?

Le détail des demandes françaises n'est pas donné.

Celles-ci sont rassemblées dans la rubrique "Autre", qui exclut les requêtes d'urgence (qui ont droit à une rubrique dédiée). On notera que seules ces dernières obtiennent une production de données (Belgique, Canada, Norvège, Royaume-Uni), tandis que les autres (France, Hongrie, Irlande, Norvège, Royaume-Uni (ces deux pays sont regroupés dans les deux catégories)) n'ont rien.

"Il est important que les autorités puissent enquêter sur les activités illicites", déclare Snapchat en commentant ce premier rapport de transparence. "Nous voulons dire clairement que nous nous conformons aux requêtes lorsqu'elles sont valides sur le plan légal".

Outre Snapchat, de nombreux services produisent désormais un rapport de transparence à intervalle régulier. Citons par exemple Facebook, Google, Twitter, Wikipédia, Dropbox ou encore Microsoft.

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