Il n'y a absolument rien d'illégal à le faire, et il faut se féliciter qu'il se sente libre de le faire. Pour remplir sa mission pédagogique visant à "favoriser l'accès de tous à la maîtrise des usages numériques", le portail officiel NetPublic, rattaché à la toute récente Agence du numérique, a publié ce vendredi sur Twitter un lien vers une page du wiki de l'association d'arts numérique Labomedia, qui explique en détails comment transformer un routeur WiFi en Piratebox, c'est-à-dire comment créer un serveur de données accessibles en WiFi, sur lequel peuvent être partagés des contenus librement accessibles à qui s'y connecte :
Comment transformer un routeur wifi en boîte de partage de contenus (Piratebox) http://t.co/7kYNlDPhin pic.twitter.com/mBGfbW7Mvx
— NetPublic (@netpublic) 24 Avril 2015
Les Piratebox étaient apparues au moment des débats sur la loi Hadopi, pour réagir à la lutte contre les réseaux P2P qui sévissait partout dans le monde. Les premiers modèles ont été conçus et popularisés avec des plans et instructions mis sous licence libre par David Darts, un professeur de la Steinhardt School of Culture, Education and Human Development.
Plutôt que d'utiliser le réseau Internet sur lequel les échanges sont mondiaux mais publics, et donc susceptibles de faire l'objet de répressions selon la nature des contenus échangés, les Piratebox fonctionnent exclusivement par la création d'un hotspot WiFi local. Chaque Piratebox peut ensuite se connecter à celles qui sont à proximité géographique, pour former une constellation de Piratebox et donc un réseau autonome, avec des protocoles de mesh comme BATMAN.
Le phénomène n'a toutefois jamais pris l'ampleur espérée, et le site qui cartographiait les Piratebox en France semble avoir fermé ses portes.
(Photo : Piratebox Lille)
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